déprendre

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Étymologie

(XVe siècle) Composé de dé- et prendre.

Verbe

déprendre \de.pʁɑ̃dʁ\ pronominal 3e groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se déprendre)

  1. Se détacher ; se séparer.
    • Mais quand j’ai vu s’achever silencieusement notre lugubre promenade à Orcher et surtout quand nos mains se sont déprises l’une de l’autre et sont retombées sans espoir, j’ai cru que mon cœur défaillait de détresse et de peine. — (André Gide, La porte étroite, 1909, réédition Le Livre de Poche, page 112)
    • Près de rentrer, nous nous déprîmes. Depuis lors, plus ne nous prîmes. — (Romain Rolland, Colas Breugnon, 1919)
  2. (Sens figuré) Se dégager de quelqu’un, de quelque chose.
    • Il est tellement attaché à cette personne, qu’il ne saurait s’en déprendre.
    •  à cette heure Brigitte se sentait emportée dans un océan de musique et de silence dont jamais plus elle ne se déprendrait. — (Robert Brasillach, La Conquérante, Quatrième partie, ch. iii, Librairie Plon, 1943, p. 231)
    • Il me dit que mourir lui serait égal, que si des “gangsters” pénétraient chez lui et le tuaient, ils tueraient un indifférent, dépris de tout, d’absolument tout. — (Julien Green, Journal, 2 avril 1958)
    • Elle n’arrive pas, depuis qu’ils sont partis de la région parisienne sous une pluie battante, à se déprendre de sa douleur conjugale, boule d’impuissance, de ressentiment et de délaissement. — (Annie Ernaux, Les années, Gallimard, 2008, collection Folio, page 147)
    • On peut donc absoudre globalement les hussards noirs d’une entreprise concertée de déracinement. Ils savaient bien que l’enfant n’apprend qu’en se déprenant, mais n’avaient pas la folie de croire qu’il peut apprendre dans une indifférence superbe à ses attaches et ses intérêts propres. — (Mona Ozouf, Composition française, Gallimard, 2009, collection Folio, page 233)
    • Il m’a fallu des années pour me déprendre des stéréotypes, me faire au concret et à la complexité du monde. — (Claude Lanzmann, Le Lièvre de Patagonie, Gallimard, 2009, chapitre XV)
    • Dans un lit, le corps s’oublie, s’efface, s’engloutit. Dans le fauteuil, c’est bien plus ambigu : on veut tout relâcher sans se déprendre. On ne s’abolit pas. — (Philippe Delerm, Le trottoir au soleil, Gallimard, 2011, collection Folio, page 73)

Prononciation

  • \de.pʁɑ̃dʁ\
  • France (Lyon) : écouter « déprendre  »
  • France (Toulouse) : écouter « déprendre  »
  • France (Lyon) : écouter « déprendre  »
  • Somain (France) : écouter « déprendre  »


Paronymes

Anagrammes

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