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(IXe siècle) Du moyen français prendre, de l’ancien français prendre, prindre(842), du latin prēndĕre (« prendre, saisir »), de prĕhendĕre. Il a éliminé le classique capĕre en bas latin. Cognat de l’italien prendere.
Il prit un siège, alluma une cigarette et accepta sans se faire prier un verre de vin de messe.— (Albert Gervais, Æsculape dans la Chine en révolte, Gallimard, 1953, pages 32-33)
; deux bandelettes serrant ses cheveux ondés sont prises sous l’étole et vont s’entrecroiser par-derrière à la chute des reins.— (Gustave Flaubert et Maxime du Camp, Nous allions à l’aventure par les champs et par les grèves, 1886, réédition Le Livre de Poche, 2012)
Ils doivent aimer sentir l’étoffe crisser entre leurs doigts polissons lorsque, vous prenant dans leurs bras, ils vous coquinent. Ah! les bras des hommes!— (Claude Seignolle, Un corbeau de toutes couleurs, Paris : Éditions Denoël, 1962, page 193)
Pour la Promenade du soir, on prend une robe blanche de percale ; mais elle doit être très-courte et décoletée — (Mercure de France, volume 38, 1809, page 242)
On se rappelle que, ce que nous avions pris aux autres, il a fallu leur rendre, et on leur reprendra ce qu’ils nous ont pris sans raison en 1871.— (Émile-Ambroise Thirion, La Politique au village, Fischbacher, 1896, page 320)
Si elle n'a pas complètement réussi, cette attaque n'a pas été sans quelque résultat, car nos soldats ont pris deux tranchées et se sont avancées de deux cents mètres.— (Pierre-Louis Péchenard, La grande guerre: le martyre de Soissons (août 1914-juillet 1918), Paris : G. Beauchesne, 1918, page 100)
Il a pris l’arme de son adversaire. — Prendre quelqu’un au collet, à la gorge, par le bras, à bras-le-corps.
Le 26 octobre, une dépêche annonça que les Anglais avaient pris Bois-le-Duc après une attaque de nuit exécutée par des chars lance-flammes « au clair de lune artificiel ».— (Georges Blond, L’Agonie de l’Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, page 117)
L'autre jour, sur le bassin de Chambly, j'ai pris un gros achigan.— (Michel Rabagliati, Paul à la pêche, éditions la Pastèque, Montréal, 2006, page 86)
Raïssouli est évidemment un profond psychologue qui connaît nos petites faiblesses et sait comment il faut nous prendre.— (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 240)
Je l’ai pris à voler des fruits dans votre jardin. - Il promit qu’on ne l’y prendrait plus. - Tout le monde y aurait été pris.
— À quoi bon mal parler des femmes qui ne sont pas jolies ? — Ah ! je vous y prends, monsieur le docteur ! Voilà une parole imprudente ; c’est vous qui avez dit que mademoiselle de Serpierre n’est pas jolie, et je puis vous citer.— (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
L’abbé Plomb est privé de sa gouvernante qui s’absente, cette après-midi, et il prend son repas, chez nous — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
Le café noir très fort qu’il a pris au début de la veille, empêche Arsène André de s’endormir.— (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
Les hommes jouent gravement aux boules et se passionnent pour le foteballe ; ils prennent l'apéritif par habitude, rejoints par ceux qui le font par snobisme.— (Henri Wadier, La réforme de l'enseignement n'aura pas lieu, éditions Robert Laffont, 1970, page 154)
Tonton Mbagnick appelle le serveur et commande un ballon de Kir Royal et demande à Meïssa Bigué ce qu’il voulait prendre.— (Ameth Guissé, Femmes dévouées, femmes aimantes, L’Harmattan, 2011, page 46)
Le dur travail et l’air pur excitent l’appétit. Au petit matin, après un déjeuner copieux, les bûcherons gagnent l’aire de coupe. Ils prennent sur place, en le dévorant, le repas préparé par le cook : du lard, de la mélasse, des galettes.— (Pierre Saucier, Gérard Saucier: sur les traces d’un bâtisseur en Abitibi, avec la collaboration de Claude Bédard-Claret, Presses de l'Université du Québec, 1996, page 124)
Muni même d’un pain de savon, il prit, sur le bord d’un cours d’eau, hors la ville, son premier bain depuis seize mois.— (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 421 de l’édition de 1921)
Solange, jusqu’alors, avait toujours pris les événements de sa vie avec une certaine insouciance.— (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, p. 232)
Un rhume, en apparence bénin peut, s’il est négligé, dégénérer en bronchite ou en pneumonie ; le plus sage serait d’éviter de courir ce risque en prenant des précautions nécessaires pour que vous ne vous enrhumiez pas.— (Mieux vaut prévenir que guérir, dans Almanach de l’Agriculteur français - 1932, Éditions La Terre nationale, page 33)
On avait beau le corriger quand les voisins le ramenait en carriole, l’habitude de ces fugues était prise. Si une semaine s’écoulait sans escapade, on le voyait s’ennuyer, dépérir et fureter dans le logis pour trouver une issue.— (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
Si profond était le fossé entre la bourgeoisie manufacturière et les ouvriers du textile que les luttes révolutionnaires, dans Sedan, prirent comme nulle part ailleurs le caractère d’un conflit entre classes.— (Henri Manceau, Des luttes ardennaises, 1969)
Bien qu’il n’eût pu comprendre un seul mot de ce qui avait été dit, Bert éprouva un choc en remarquant le ton qu’avait pris l’homme.— (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 247 de l’édition de 1921)
Je pris l'habitude, à l'imitation des goumiers et des bellahs, d'aller pisser accroupi, à flanc de dune, .— (Robert Le Roy, Méhariste au Niger: souvenirs sahariens, Éditions Karthala, 1997, page 76)
Ce cabinet était la demeure favorite du roi ; c’était là qu’il prenait ses leçons d’escrime avec Pompée, et ses leçons de poésie avec Ronsard.— (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, vol. I, ch. III ; Calmann Lévy éditeurs, Paris, 1886, page 33)
Arthur : C’est vrai, ce qu’on dit, vous êtes le fils d’un démon et d’une pucelle ? Vous avez plus pris de la pucelle.— (Alexandre Astier, Kaamelott, Livre I, épisode Les Défis de Merlin)
Vous recherchez moins mon avis sur le parti que vous avez à prendre que mon approbation pour celui que vous avez pris.— (Lettre de Jean-Jacques Rousseau à Henriette, du 7 mai 1764, dans Lettres philosophiques, présentées par Henri Gaston Gouhier, Paris : J. Vrin, 1974, page 131)
Il suivit la D 925 sur une vingtaine de kilomètres, puis prit au sud, traversa la forêt de Lancosme jusqu'à Méobecq et bifurqua vers Rosnay par la D 27.— (Jean-Claude Patrigeon, Pitié pour les vivants, Éditions CLÔ, 1994, chapitre 4)
Sur des routes aux doux reliefs, vous prendrez la direction de Champlay, Neuilly et Laduz, où vous pourrez visiter un intéressant musée des Arts et Traditions populaires.— (Balades à vélo en Bourgogne 2009 Petit Futé, page 234)
Nous contournâmes, sans l’apercevoir, la colonne, puis le taxi remonta le faubourg Saint-Antoine, prit à gauche.— (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
Après la petite plage, Koutabaï s’engagea sur un sentier qui prenait à droite.— (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
Accompagnez vos traits d’humour ou d’ironie d'une binette (smiley) : ":—)", qui indiquera au lecteur que vous plaisantez ou que vous désirez qu'on ne prenne pas mal votre boutade, votre allusion, etc.— (Patrick Rebollar, Les salons littéraires sont dans l'internet, Presses universitaires de France, 2002, page 176)
Les commentateurs prennent ce passage en des sens très opposés.
À bien prendre la chose, vous devez être plus content que fâché de cet arrangement.
Pour guérir le dernier-né de la Reine, qui souffrait dun abcès à la gorge et qu’Hadès semblait encore une fois attirer dans ses ténèbres, le médecin Olympos avait jugé qu’il fallait prendre les grands moyens : une incubation, et à Canope.— (Françoise Chandernagor, Les Enfants d’Alexandrie, éd. Albin Michel, 2011)
Il a pris ma défense. - J’ai pris ses intérêts. - J’ai pris son parti.
Tous récitèrent debout les grâces et Durtal prit rendez-vous avec l’abbé Plomb pour visiter la Cathédrale — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
Enfin, on a prétendu qu’en 1888, le patron d’un smack de Grimsby serait grimpé au sommet et aurait pris la hauteur totale du rocher avec une ligne de sonde.— (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
Prendre la largeur d’une armoire. - Prendre la surface de la pièce.
(Par extension)Prendre la température, la tension artérielle d’un malade.
À leur arrivée, ces derniers examinèrent les lieux, prirent quelques photos et conclurent à un accident domestique. L'un des soldats du feu ayant repéré des traces d'explosifs protesta, mais les inspecteurs ne relevèrent pas sa déposition .— (Grégory Taïeb, Narcor, tome 3: Les dés sont jetés, Éditions Publibook, 2013, page 169)
Prendre des notes, prendre un croquis, prendre un plan, prendre une photographie.
(Par extension) je décidai de passer l’après midi avec eux, d’étudier leurs méthodes de plonge et de ’prendre’ plusieurs films.— (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
Le passage a commencé le 12, par celui des nouaïb, l’âsker a suivi le lendemain le makhzen et le guîch ont traversé le 14 et le 15. L’opération a donc pris quatre jours.— (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 143)
j’avais près de cent brasses de chaîne et mon ancre à ramener à bord, une tâche énorme pour un homme seul qui me prit près de quatre heures et demie — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
Votre maudite flotte est mise en pièces… Et vous avez le toupet de continuer vos grimaces… À d’autres ! avec moi, ça ne prendra pas !— (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 351 de l’édition de 1921)
« Je fais semblant de ne pas entendre, disait Mme de la Trave, et si elle insiste, de n’y pas attacher d’importance ; elle sait qu’avec nous ça ne prend pas… »— (François Mauriac, Thérèse Desqueyroux, Grasset, 1927)
Ce livre, cette pièce de théâtre n’a pas pris.
Cette plaisanterie n’a pas pris.
(Par extension) Ce jeune homme a bien pris dans le monde.
Je m’apprête à allumer la lampe. Je frotte une allumette. Elle ne prend pas, le phosphore s’écaille, elle se casse. Je la jette, et, un peu las, j’attends…— (Henri Barbusse, L’Enfer, chapitre II, Éditions Albin Michel, Paris, 1908 ; éditions G. Crès, Paris, 1925, page 11)
Cette couleur naturelle ne prend pas sur les tissus synthétiques.
L’encre ne prend pas sur le papier huilé.
Le feu a pris à cette maison, à ce magasin.
Elle alluma le feu avec des brindilles et le souffla, en s’agenouillant devant, à pleins poumons. Quand il commença à prendre, elle remonta dans la voiture.— (Hector Malot, En famille, 1893)
Pour allumer la bougie, tu te couchas à demi sur moi ; tu n’arrivais pas à faire prendre l’allumette. J’étouffais sous ton corps odieux.— (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 48)
Il faut attendre que le béton ait complètement pris avant de passer à l’étape suivante.
Mettez de la présure dans ce lait, pour qu’il prenne.
Vos confitures ont mal pris. - Cette gelée ne prendra pas.
La rivière a pris cette nuit.
Le fleuve était entièrement pris.
L’eau des marais était prise ; par endroits seulement, de larges carrés d’eau douce, qui ne gelaient point, continuaient de se mouvoir doucement, et demeuraient blanchâtres.— (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 233)
Il lui prendra mal un jour d’avoir montré tant d’insouciance.
(Avec la particule en)Après ce qu’il avait fait, bien lui en prit d’avoir des protecteurs.
Bien en a pris à ces drôles que l’épée de défunt Matamore n’eût pas le fil, car vous les eussiez fendus du crâne au talon, comme les chevaliers errants faisaient des Sarrasins et des enchanteurs.— (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse, 1863)
Atteindre une année de plus en âge.
L'enfant prenait dix ans; sa mère semblait en avoir quarante.— (Guy de Maupassant, Une vie, 1883, réédition Folio Classique Gallimard, 1974, page 221)
J’avais lu cette parole sur une petite image de Noël que Jérôme m’a envoyée lorsqu’il n’avait pas douze ans et que je venais d’en prendre quatorze.— (André Gide, La porte étroite, 1909, réédition Le Livre de Poche, page 86)
(Impersonnel)Il lui prit une colique, un mal de dents, une sueur froide, une faiblesse, etc.
(Sens figuré)Il lui prit une fantaisie, un dégoût; il lui prend des accès d’humeur.
Subir.
— Tu étais là-dessus ? dit le biffin en montrant le cargo qui flambait. — Oui. — Oh pardon ! dit le soldat, qu’est-ce qu’ils prennent, les gars !— (Robert Merle, Week-end à Zuydcoote, 1949, réédition Le Livre de Poche, page 133)
Affecter, entamer, gagner sur quelque chose.
Je ne suis point né pour les émotions violentes, cela prend sur ma santé.— (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)
Rencontré Artaud, qui s’est pris le pied dans la roue de sa voiture, a cogné la tête dans le marchepied, et est retombé sur une botte de paille ; il aurait voulu le faire qu’il n’y serait jamais arrivé.— (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
L’huile se prend quand on la tient dans un endroit froid. - Le sirop se prendra bientôt.
J’étais à peine assis à la salle à manger que j’avais l’impression de m’enrhumer. Les muqueuses de mon nez « se prenaient », mes bronches se glaçaient, mon esprit s’élevait vers les méditations.— (Paul Guth, Le mariage du Naïf, 1957, réédition Le Livre de Poche, page 5)
Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage