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(1215)[1][2][3] Du moyen français[4], lui-même de l’ancien français contaminer[5], du latin contaminare[1][2][6][7][8], proprement « entrer en contact avec »[1][9], le verbe ayant signifié péjorativement « corrompre, souiller par contact »[9], puis plus généralement « salir, contaminer, souiller »[9] et avec le sens spécial littéraire « rendre méconnaissable en mélangeant »[1]. Ce mot à l’origine obscure est formé avec le préfixe verbal cum[1] (→ voir co-), de l’indo-européen commun *kom[10] ; et selon les Latins avec tangere[1] (→ voir tangible et tangente), via une forme *taminare[1][9], qui à son tour suppose un *tamen (« action de toucher, contact impur »)[1][9] provenant de *tag-s-men (« action de toucher, contact impur »)[9], lequel pourrait être un ancien terme religieux[1][9]. D’autres croyaient cependant que contaminare était un composé de cum et de taminare, « souiller »[11][12].
Quant à contamen, Alfred Ernout et Antoine Meillet, en se basant sur la date d’apparition tardive de ce mot, indiquent qu’il s’agit probablement d’un dérivé post-verbal de contaminare construit sur le type de examen, examino[9], et non pas son primitif[9], même si d’autres pensent que contaminare provient bel et bien de contamen[13].
Pour le verbe tangere, qui signifie « toucher »[9], il est parfois utilisé en poésie comme synonyme de tingere[9]. Il est rapproché pour le sens du gotique 𐍄𐌴𐌺𐌰𐌽, tēkan (« toucher »)[1][9] (→ voir take en anglais), mais le t germanique, supposant un ancien d, ne concorde pas avec le latin[1][9]. Le mot gotique proviendrait donc de l’indo-européen commun *dēg-[10]. Notre verbe latin proviendrait, lui, de l’indo-européen commun *tag-[10] (ou *teg-, *tog-, *teg-)[10]. Le verbe n’est pas passé dans de nombreuses langues romanes, puisqu’il fut supplanté par l’onomatopée *tok[1][9], passé dans le latin populaire *toccare[1] ayant donné toucher en français[1], le verbe touch en anglais[14], etc.
Le verbe contaminer est attesté au XIIe siècle[6] dans Li Fet des Romains (Faits des Romains)[3][2], daté de 1213[3][15] ou de 1215[1][2], avec le sens initial « souiller par un contact impur »[1][2], est sorti d’usage au XVIIe siècle[1] et est qualifié de « vieux » par Furetière (1690)[1][2]. En 1863[1][2], le mot est repris dans le vocabulaire de la médecine[1][2], entrant dans le langage courant et remplaçant contagionner[1] (dénominatif de contagion)[1].
Cependant l’écoulement de l’eau vers les dunes ne contamine pas l’eau du sous-sol de celles-ci, parce qu'elle se purifie par filtration horizontale dans le sable.— (Revue universelle des mines, de la métallurgie, des travaux publics, des sciences et des arts appliqués à l'industrie, Comité scientifique de l'Association des ingénieurs sortis de l’École de Liège, 1906, page 273)
Par contre, les kystes et les organes ne devraient jamais être laissés sur place afin d’éviter de contaminer les loups et les chiens, sinon le cycle du parasite continuera.— (Michel Breton, Denis Harvey, Robert Joyal, L’original, son habitat, sa biologie, sa chasse, 2014 → lire en ligne)
Nous devenons de plus en plus joyeux et contanimons positivement notre entourage.— (Corinne Cosseron, Remettre du rire dans sa vie, la Rigologie mode d’emploi, Éditions Robert Laffont, Paris, 2009 → lire en ligne)
Pour arriver à elle, pour jouir d’elle, le désir de l’aimé devait traverser toute cette ombre qu’il croyait faite d’innombrables amours inconnues, et, par cette méprise outrageante, il devait se contaminer, se corrompre, s’aigrir, devenir cruel, se changer peut-être en dégoût.— (Gabriele D’Annunzio, Le Feu, 1900, page 501)
(Rare)Dénaturer. Note : ce sens ne porte pas l’idée péjorative d’altération.
Cette impression encore matérielle se contaminait presque aussitôt d’une autre plus déroutante : on eût dit que traînait dans la pièce quelque chose de cette atmosphère lourde, de pensée fanée et croupie, qui s’attarde aux lieux où l’on cloue des ex-voto.— (Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, José Corti, 1951)
(Sens figuré)Gagner. Note : le sujet désigne en ce sens quelque chose jugé nuisible.
Le prélat s’était vigoureusement engagé dans la lutte contre le jansénisme, veillant à ce qu’il ne contaminât pas l’ensemble de l’épiscopat.— (Éric Suire, La sainteté française de la Réforme catholique, Presses Universitaires de Bordeaux, Pessac, 2001 → lire en ligne)
↑Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage