contagionner \kɔ̃.ta.ʒjɔ.ne\ transitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison)
Il est évident que toute affection transmissible par le toucher, cessera par le seul fait de la séquestration de l’individu atteint et de ceux que déjà il aura pu contagionner.— (L'Union médicale: journal des intérêts scientifiques et pratiques, 1839)
Il s’est demandé ensuite pourquoi certains virus pouvaient contagionner à distance (variole, clavelée, etc.), tandis que d’autres en paraissaient incapables (vaccine, syphilis, etc.), et il a été conduit à penser que cela tenait à l’une des conditions suivantes : no 1 l’état physique du virus ; no 2 sa quantité ; no 3 son mode d’excrétion ; no 4 sa faculté de conservation dans les milieux.— (Le mouvement médical, 1869, volume 7, page 68)
Elle doit donc être vivement recommandée aux infirmiers et infirmières de l’Assistance publique qui, vivant en contact incessant avec les malades, trouvent de nombreuses occasions de se contagionner.— (Bulletin de l’Académie de Médecine, 1914, page 713)
Et pour ôter à Albertine, si elle l’avait, l’idée de devancer mon projet de rupture, pour lui faire paraître, jusqu’à ce que je puisse le réaliser sans souffrir, sa chaîne plus légère, le plus habile (peut-être j’étais contagionné par la présence de M. de Charlus, par le souvenir inconscient des comédies qu’il aimait à jouer), le plus habile me parut de faire croire à Albertine que j’avais moi-même l’intention de la quitter, j’allais dès que je serais rentré simuler des adieux, une rupture.— (Marcel Proust, La Prisonnière, in À la recherche du temps perdu, t. III, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1988, p. 799)