flétrir \fle.tʁiʁ\ transitif ou pronominal 2e groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se flétrir)
Le vent de bise flétrit les fleurs.
Les roses se flétrissent.
il serait délicat d’insister sur l’apparence regrettable qu’ont prise certains visages féminins qui ont été trop longtemps exposés aux attaques des fards ; ceux-ci ont pu à un certain moment donner un éclat particulier au visage, mais ils l’ont souvent irrémédiablement flétri.— (Marcel Hégelbacher, La Parfumerie et la Savonnerie., 1924, page 126)
Avoir la peau, le visage, les yeux flétris.
Les chagrins ont flétri sa jeunesse.
Leur jeunesse s’est flétrie dans les larmes.
Flétrir les grâces du jeune âge.
Le malheur flétrit l’âme.
Flétrir l’innocence.
Flétrir la réputation, la mémoire, la gloire de quelqu’un.
flétrir \fle.tʁiʁ\ transitif 2e groupe (voir la conjugaison)
— Vous êtes une prostituée, dit-il d’une voix tonnante, et vous subirez le supplice des prostituées ! Flétrie aux yeux du monde que vous invoquerez, tâchez de prouver à ce monde que vous n’êtes ni coupable ni folle.— (Alexandre Dumas, Les Trois Mousquetaires, 1844, réédition Les Classiques de Poche, page 767)
; flétrissez aussi le charlatanisme de ces pseudo-virtuoses qui ont obtenu des succès apocryphes à New-York ou en Californie, et qui, précédés de réputations flambardes, à base de réclame, escortés de notices abracadabrantes, viennent défigurer sur nos grandes scènes lyriques des partitions dont elles ridiculisent la majesté par les exagérations de leur style exotique.— (Stéphen de La Madelaine, Études pratiques de style vocal, tome 1, 1868, page 18)
Henri eut un petit rire. Il se souvint tout à coup d’une vieille chronique où il avait, pour flétrir, stigmatiser, juvénaliser les comportements bourgeois, accumulé des bataillons d’imprécations pétaradantes, de prosopopées incendiaires, d’antithèses fulgurantes, .— (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, pages 81-82)
Ainsi le comprenait l'orateur qui flétrissait, il y a trois ans, dans un premier discours, ceux qu'on appelle des vendus, et qui s'annonçait déjà comme l'exécuteur des épurations nécessaires.— (Anatole Claveau, La Vertu, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e éd., page 44)
On comprend aussitôt pourquoi M. Drumont flétrit la Révolution. C'est qu'elle nous a conduit au point où il faut nous arrêter ; c'est que, grâce à elle, le retour vers l’inquisition, les autodafés, ou l'assassinat n'est plus possible.— (Louis Bernard, L'antisémitisme démasqué : étude sociale, politique et économique par un catholique, Paris : chez A. Charles, 1894, page 123)
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