Singulier | Pluriel |
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infamie | infamies |
\ɛ̃.fa.mi\ ou \ɛ̃.fɑ.mi\ |
infamie \ɛ̃.fa.mi\ ou \ɛ̃.fɑ.mi\ féminin
Je ne souffrirai jamais, dit le baron, une telle bassesse de sa part, et une telle insolence de la vôtre ; cette infamie ne me sera jamais reprochée : les enfants de ma sœur ne pourraient entrer dans les chapitres d’Allemagne. Non, jamais ma sœur n’épousera qu’un baron de l’empire.— (Voltaire, Candide, 1759)
Comment concilier la passion immodérée des Romains pour les combats du cirque, et l’infamie dont ils couvraient les instrumens de ces cruels spectacles, les arénaires, bestiaires, gladiateurs ?— (« Arène », dans le Dictionnaire universel de droit français par Jean-Baptiste-Joseph Pailliet, volume 5, Paris : chez Tournachon-Molin, 1827, page 516)
Je sais tout ce que le cœur humain peut contenir de lâchetés, d’infamies.— (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
Si tu ne cesses tes remontrances, répondirent les habitants de Sodome, nous te bannirons de notre ville. — J’ai votre crime en horreur, reprit Loth. Seigneur, préserve-moi, préserve ma famille de leur infamie.— (Le Coran, 26, trad. Savary, 1783)
Je dévoilerai l’infamie de sa conduite.
La Louve, cette péripatéticienne de la rue Pierre-Lescot, épousera son Martial et en aura beaucoup d'enfants. Il suffit d'avoir fait quelque infamie pendable et d'avoir rencontré M. Rodolphe de Gérolslein pour se remettre à flot.— (« Du dernier roman de M. Eugène Sue : Les Mystères de Paris », dans la Revue nationale de Belgique, tome 9, Bruxelles : à la Librairie polytechnique d'Auguste Decq, 1843, page 147)
Je n’étais pas loin de verser des pleurs sur ma propre infamie, en songeant que j’étais là à m’amuser et à boire avec des singes, quand mon compagnon se morfondait sur la paille, dans une cage.— (Pierre Boulle, La Planète des singes, Julliard, 1994, page 151)
Il faudra donc que nous passions pour honnêtes les impiétés et les infamies dont sont pleines les comédies de Molière.— (Jacques-Bénigne Bossuet, Maximes et réflexions sur la comédie, 3, 1728)
Il lui a dit mille infamies, toutes les infamies imaginables.
Après l’attaque japonaise du 6 décembre 1941 sur Pearl Harbor prononcé par Roosevelt : « ce jour est un jour d’infamie »