prendre la tête \pʁɑ̃.dʁə la tɛːt\ (se conjugue → voir la conjugaison de prendre)
Au début de 1840, George Sand prit la tête du mouvement saint-simonien, partisan d’un socialisme humaniste.— (Herbert R. Lottman, L’écrivain engagé et ses ambivalences : De Chateaubriand à Malraux, L’Harmattan, 2003, page 191)
Bordeaux gagne et prend la tête du championnat.
Ça me prend la tête de remplir des fiches, qu'est-ce qu'ils croivent ces pédales de profs, que j'ai que ça à foutre ? Tous les ans depuis la cinquième, je me coltine Lamine et chaque fois, c'est la même histoire.— (Habiba Mahany, Kiffer sa race: roman, Éditions J.-C. Lattès, 2008, page 29)
On est entre deux mondes, en somme. Et on a perdu le contact avec les deux. On est « branché », certes, « cool » (et comment !), mais l’école nous « fout les glandes », ses exigences nous « prennent la tête », on n’est plus des mômes, mais on « galère » dans l’éternelle attente d’être des grands...— (Daniel Pennac, Comme un roman, Gallimard, 1992, page 108)
Aujourd'hui, lorsque des jeunes disent que quelque chose leur « prend la tête », ils expriment bien cette impression que tout leur être est pris, envahi par un souci, une image.— (Jean-Marie Gueullette, Petit traité de prière silencieuse, Albin Michel, 2011)