prendre la mouche

De prendre et mouche.

prendre la mouche \pʁɑ̃.dʁə la muʃ\ intransitif — (se conjugue → voir la conjugaison de prendre)

1. Être piqué par une mouche du genre taon.
   • – Aujourd'hui, les bœufs ont pris la mouche dans le pré Buffier… ils ont emporté la faucheuse et l'ont à moitié démolie… — (Ernest Pérochon, Les Gardiennes, 1924, réédition Les Moissons, 2021, page 18)
2. (Sens figuré) (Familier) Se vexer, se fâcher ou s’irriter tout à coup, pour un léger sujet, mal à propos.
   • — Et pis, c’est pas facile de lui causer ! pour un rien, y prend la mouche. Dans ces moments-là, y pourrait ramasser ses frusques et me planter là. — (Émile Moselly, Terres lorraines, 1907)
   • – C’est ça, prenez la mouche !
     – Je ne prends pas la mouche, monsieur Frédéric, j’essaie de vous expliquer. — (Daniel Boulanger, Le chemin des caracoles, Laffont, 1966, réédition Le Livre de Poche, page 24)
   • Sous le cerisier le plus proche, Rinri me chanta des bluettes. Je ris, il prit la mouche :
     — Je pense ce que je chante. — (Amélie Nothomb, Ni d’Ève ni d’Adam, Albin Michel, Paris, 2007, p. 73)
   • Or Vladi avait ses têtes. Et M. Valet, qui n’en faisait pas partie, avait pris la mouche… — (Pierre Lemaitre, Couleurs de l’incendie, Albin Michel, 2018)

• prendre la mouche facilement (être très susceptible)

• prendre la mouche sur l’encyclopédie Wikipédia

• France (Lyon) : écouter « prendre la mouche  »
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• Aude (France) : écouter « prendre la mouche  »

• Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (prendre)