prendre aux tripes \pʁɑ̃.dʁ‿o tʁip\ (se conjugue → voir la conjugaison de prendre)
Ce film m’a prise aux tripes.
Une musique qui prend aux tripes.
J’ai été littéralement pris aux tripes quand j’ai entendu les cordes, qu'elle tendait, vibrer sous son index replié.— (Jean Blottière, La grande Louise, 1952)
Il me regarde. D'un drôle d'air. Je crois qu'il va pleurer. C'est tellement étrange un homme ! Il me serre contre lui. Il me dit que la musique l’avait pris aux tripes. Qu'un peu plus il aurait pleuré. Il se sauve.— (Aliocha, Les Christs inutiles, suivi de les Soleils morts, 1968)
« Aux morts ». C'est une sonnerie qui me prend aux tripes, qui m'ébranle, elle est brève, grave, triste, mais elle est belle.— (Jean Robinet, La sixième gerbe, 1990)
On connaît le talent de Gilles Perrault pour trousser une histoire. Il n’a pas son pareil pour prendre le lecteur aux tripes et ne le relâcher qu’une fois la dernière page de son livre refermée.— (Jack Dion à propos du roman Les Vacances de l’Oberleutnant von La Rochelle dans Marianne 25 mars 2002)