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Du moyen français manger, de l’ancien français mangier, issu du latin manducare (« mâcher » et « manger » en latin populaire »), lui-même issu de mandere (« manger »). L’italien mangiare est sans conteste d’origine gallo-romane. Une évolution de manducare conforme aux lois de l’évolution phonétique de l’italien aurait donné *mandocare. De même, en occitan, manjar est dû à la langue d’oïl.
Mangez donc, lui dit la jeune fille en lui servant un morceau de la hure d’un sanglier.— (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
Sylvius avait déjà fait observer que les bœufs qui, pendant l'hiver, sont affectés de concrétions biliaires, se guérissent au printemps en mangeant les feuilles et les tiges de chiendent dans les pâturages.— (Le Chiendent - Triticum repens, dans la Revue de thérapeutique médico-chirurgicale, Paris : Dr Martin-Lauzer, 1865, page 17)
Il mange lentement, handicapé par une mastication pénible, ne dit pas un mot, rit niaisement de loin en loin.— (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 213)
J’avais neuf ans et j’attrapais avec mon frère des sauterelles que nous faisions griller dans le jardin pour les manger.— (Francis Carco, Maman Petitdoigt, La Revue de Paris, 1920)
Il mangea quelques mûres qu’il trouva dans les ronces de la lisière, après quoi il chercha à s’orienter.— (André Dhôtel, Le Pays où l’on n’arrive jamais, 1955)
Ils mangent et boivent, font ripaille, remuent leurs membres, embrassent les filles, sonnent les cloches, s’emplissent de bruit : rudes bacchanales où l’homme se débride, et qui sont la consécration de la vie naturelle : les puritains ne s’y sont pas trompés.— (Hippolyte Taine, Histoire de la littérature anglaise, volume 1, 1856, page 255)
Aussi nous ne mangions pas tous les jours parce qu’il fallait d’abord que le père malade ne manquât de rien.— (Octave Mirbeau, La Bonne, dans Lettres de ma chaumière, 1885)
Au bout d’une vingtaine de mètres, il s’arrêta devant un restaurant, une boite à bon marché, et nous invita à entrer avec lui, histoire de manger et de boire un peu.— (Henry Miller, L’Ancien Combattant alcoolique au crâne en planche à lessive, dans Max et les Phagocytes, traduction par Jean-Claude Lefaure, éditions du Chêne, 1947)
Ma mère était extrêmement pudique. Elle ne prononçait jamais les mots du corps qu’elle renvoyait à leur vulgarité. Par exemple, elle ne disait pas « manger », mais « déjeuner » ou « dîner ».— (Emmanuel de Waresquiel, Voyage autour de mon enfance, Tallandier, 2022, page 65)
En quelques années il a mangé tout son patrimoine. - Il a mangé la dot de sa femme. - Il a mangé beaucoup d’argent.
Ils vous annoncent d’abord qu’ils sont des « fils de famille » en train de se ruiner ; ils sont à la veille de se voir donner un conseil judiciaire et, quand ils auront « tout mangé », ils se feront sauter la cervelle.— (Valery Larbaud, Fermina Márquez, 1911, réédition Le Livre de Poche, page 42)
Ce poêle mange bien du charbon. Le soleil mange les couleurs. La rouille mange le fer.
(Familier) Témoigner une vive hostilité envers quelqu'un.
À l'en croire, il mangeait du prêtre sans remords.— (Camille de Cordemoy, Au Chili, 1896)
(Par analogie) Occuper une grande partie de quelque chose.
Sa bouille ronde mange la couverture. Lunettes rectangulaires sur yeux rieurs, cheveux poivre et sel brossés en arrière, costume gris pour le sérieux, Claude Allègre se tient le menton.— (Vanessa Schneider, Claude Allègre et le climat : retour sur un flagrant déni, Le Monde. Mis en ligne le 21 décembre 2018)
Un muret éboulé, la rivière, trois planches mangées de mousse qui esquissent un pont, et c’est déjà la forêt.— (Florence Aubenas, Dans les Cévennes, sur les traces de la femme des bois, Le Monde. Mis en ligne le 30 avril 2021)
(Pronominal) Manger les autres qui peuvent nous manger aussi.
Mais de nombreux carnassiers se mangent entre eux : les loups, par exemple, malgré le proverbe; les taupes aussi, les renards aussi.— (Revue zoologique, Société cuviérienne, 1861, page 438)
Elle s’appelle Ulva lactoca ‘Compos’, dit le lieutenant Lequentrec avec assurance. Une variété de laitue de mer. Mais contrairement à l’Ulva lactoca tout court, elle ne se mange pas, et on se demande dans ce cas ce qu’elle faisait dans sa bouche.— (Stéphanie Benson, Le diable en vert, 2002, chapitre 15)
(Pronominal) Être habituellement mangé.
Pendant les repas ou au goûter, votre enfant prend-il de petits aliments qui se mangent avec les doigts, les mâche-t-il ou les avale-t-il ?— (Éric Schopler, Margaret D Lansing, Margaret D. Lansing, PEP-3 : Profil psycho-éducatif, 2021, page 32)
En règle générale, tous les ragoûts quels qu’ils soient se mangent avec du pain (servi chaud ou réchauffé) ou de la galette, le pain servant à saisir les morceaux de ragoût et à saucer le jus.— (Annie Hubert, Le pain et l’olive : aspects de l’alimentation en Tunisie, 1984)
Le panis est aussi un objet de culture. Il se sème dans la proportion d’un quart de journal par ménage, vers le 15 avril, s’élève à un mètre et demi (4 pieds 1/2), se récolte en septembre, et rend ordinairement dix mesures : il se mange en grains, se met au four après le pain, pour disposer l’écorce à quitter le grain, se porte sur-le-champ sous la meule pour être mondé, se cuit à l’eau, se mange avec du lait, flatte l’appétit, ne nourrit pas, mais est très-apéritif.— (Jacques Peuchet, Description topographique et statistique de la France, 1810, page 7)
Heureusement que la pauvre madame n’est plus là pour se faire du mauvais sang, elle se serait mangée…— (François Mauriac, Le Mystère Frontenac, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 204)
Et, pendant ce temps, la vieille allumait un joli feu clair de gousses de fèves sèches qui éclairait toute la maison, afin de réjouir les petits membres du nouveau venu par une douce chaleur, et de lui préparer une excellente bouillie de fèves où elle délaya une cuillerée de miel qui en fit un manger délicieux.— (Charles Nodier, Trésor des Fèves et Fleur des Pois, 1833)
La troisième crêpe est rissolée, et Mattia avance la main, mais Capi pousse un formidable jappement ; il réclame son tour, et comme c’est justice, Mattia lui offre la crêpe au grand scandale de mère Barberin, qui a pour les bêtes l’indifférence des gens de la campagne, et qui ne comprend pas qu’on donne à un chien « un manger de chrétien. »— (Hector Malot, Sans famille, 1878)
— C’est rien bon, mon vieux ! ai-je exhalé rayonnante. Alors lui, parti dans les grandeurs, millionnaire, reprend : — Hein ? c’est pas du manger d’ouvrier !— (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
La facteur se hâte de rentrer pour le manger de midi.— (Roger Martin du Gard, Vieille France, Gallimard, 1933 ; réédition Le Livre de Poche, page 92)
À toute heure du jour, des équipes d’ouvriers vont et viennent le long des cafés au front bas où l’on peut « apporter son manger », laisser ses gosses « pour une heure », et dormir parfois sans consommer.— (Léon-Paul Fargue, Le Piéton de Paris, Gallimard, 1939)
Le manger est un territoire que nous traversons notre vie durant, et que nous ne quittons jamais. Il nous arrive d’y découvrir de nouvelles régions, au-delà des frontières que nous nous étions tracées, mais nous aimons revenir chez nous pour y retrouver saveurs, noms et souvenirs d’antan.— (Françoise Vergès, À vos mangues !, traduction de Dominique Malaquais, dans Politique africaine, 2005/4, no 100, page 317)