manger de la vache enragée

Bonjour, vous êtes venu ici pour chercher la signification du mot manger de la vache enragée. Dans DICTIOUS, vous trouverez non seulement toutes les significations du dictionnaire pour le mot manger de la vache enragée, mais vous apprendrez également son étymologie, ses caractéristiques et comment dire manger de la vache enragée au singulier et au pluriel. Tout ce que vous devez savoir sur le mot manger de la vache enragée est ici. La définition du mot manger de la vache enragée vous aidera à être plus précis et correct lorsque vous parlerez ou écrirez vos textes. Connaître la définition demanger de la vache enragée, ainsi que celles d'autres mots, enrichit votre vocabulaire et vous fournit des ressources linguistiques plus nombreuses et de meilleure qualité.

Étymologie

Créée au XVIIIe siècle, l'expression vient du fait que lors des périodes de privation, on est prêt à tout pour trouver de la nourriture, y compris à manger des animaux malades, tels que de la vache enragée.
Une mention plus vieille de cette expression se trouve dans l’Histoire d'un voyage fait en la terre du Brésil, autrement dite Amérique, de Jean de Léry, chapitre 4, 1578, réédition Paris : chez Alphonse Lemerre, 1880, page 69, mais peut-être avec un sens différent : «  : c’est à dire, qu’en ce poinct vous desserissiez un peu, et laississiez discourir ceux qui en endurans tels travaux ont esté à la pratique des choses, lesquelles, pour en parler à la verité, ne se peuvent bien glisser au cerveau ny en l’entendement des hommes : sinon (ainsi que dit le proverbe) qu’ils ayent mangé de la vache enragée. »

Locution verbale

manger de la vache enragée \mɑ̃.ʒe də la va.ʃ‿ɑ̃.ʁa.ʒe\ (se conjugue → voir la conjugaison de manger)

  1. (Familier) Endurer des privations.
    • – Si votre fils veut manger de la vache enragée, laissez-le faire ! il deviendra quelque chose. — (Honoré de Balzac, La Rabouilleuse, Furne, Paris,1843)
    • Encore un point de ressemblance avec les grands hommes, dont la plupart ont eu les débuts difficiles et qui mangèrent de la vache enragée ! — (Henri Beauclair, Ohé ! l'Artiste, Tresse et Stock, 1887, pages 39-40)
    • Pour jouir de la richesse, il faut avoir mangé de la vache enragée ; pour jouir de la santé, il faut avoir été malade. — (Émile Coué, La Maîtrise de soi-même par l’autosuggestion consciente, 1926, Pensées et Préceptes de M. Coué)
    • Il aurait des appointements, modestes, à la vérité, mais la vache enragée, c’est ce qu’il lui faut pour qu’il comprenne un peu quelle est la valeur de l’argent… — (François Mauriac, Le Mystère Frontenac, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 139)
    • Les enfants doivent goûter de tous les plats, ne pas « chipoter » – sous peine d’être menacés d’avoir un jour à manger de la « vache enragée ». — (Daniel Guérin, Un jeune homme excentrique, Julliard, 1965, page 43)
    • Ton père n'a pas de fortune, mais ne paraît pas dénué de ressources. Il a eu quelques difficultés, durant un temps, mais tout de même en fait de vache enragée, tu n'en as mangé que le filet… — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, pages 105-106)

Apparentés étymologiques

Traductions

Prononciation

  • France (Lyon) : écouter « manger de la vache enragée  »
  • France (Lyon) : écouter « manger de la vache enragée  »
  • Aude (France) : écouter « manger de la vache enragée  »
  • Vosges (France) : écouter « manger de la vache enragée  »
  • Somain (France) : écouter « manger de la vache enragée  »

Références