debriñ

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Voir aussi : debrin

Étymologie

Du moyen breton dibriff[1][2], issu du vieux breton diprim.
Dérivé de debr (« manducation = action de manger »), avec le suffixe -iñ.
À comparer avec le verbe cornique dybry (sens identique).
→ voir depro-, mot gaulois signifiant nourriture.

Verbe

Mutation Infinitif
Non muté debriñ
Adoucissante zebriñ
Durcissante tebriñ

debriñ \ˈdeː.brĩ\ transitif direct (voir la conjugaison), base verbale debr- (pronominal : en em zebriñ)

  1. Manger.
    • An ozhacʼh a azezas ivez ouzh taol dirazañ evit debriñ ur grampouezhenn a-raok mont da voueta e loened. — (Jakez Riou, Geotenn ar Wercʼhez, Éditions Al Liamm, 1957, page 67)
      Le chef de famille s’assit aussi à table devant lui pour manger une crêpe avant d’aller nourrir ses bêtes.
    • Evit hocʼh “enoriñ” e vo degaset deocʼh un ognonenn boazh — unan — war ur plad ha ret e vo deocʼh he debriñ dirak an holl. — (Erwan Kervella, Un Dro-Vale in Yud, Mouladurioù Hor Yezh, 1985, page 99)
      Pour vous “honorer” on vous apportera un oignon cuit — un seul — sur un plat et il vous faudra le manger devant tout le monde.
  2. (Sens figuré) Ronger, accaparer.
    • Azezañ a reas ar breur Arturo war un tog-kolonenn, debret e gizelladurioù gant an amzer. — (Youenn Drezen, Sizhun ar breur Arturo, Éditions Al Liamm, 1971, page 51)
      Le frère Arturo s’assit sur un chapiteau aux sculptures rongées par le temps.
  3. (Par extension) Dissiper (ses biens).
    • E-touez an dud-se e kavas kompagnunezh fall, mercʼhed ha tout, hag e chomas eno da cʼhoari loupenn ken n’en devoe debret e holl arcʼhant. — (Al louarn gwenn, conte populaire conté par Eujen Brigant, Lann-Ploubér, et recueilli par Marsel Klerg le 19-1-1950, in Al Liamm, no 28, septembre-octobre 1951, page 22)
      Parmi ces gens, il fit de mauvaises rencontres, des femmes entre autres, et il resta là à courir les filles jusqu’à ce qu’il eût dissipé tout son argent.

Dérivés

Variantes dialectales

Prononciation

  • France (Bretagne) : écouter « debriñ  »

Références

  1. Jehan LagadeucCatholicon, Tréguier, 1499
  2. Albert Deshayes, Dictionnaire étymologique du breton, Le Chasse-Marée, Douarnenez, 2003, page 173b