prendre le petit collet \Prononciation ?\ intransitif — (se conjugue → voir la conjugaison de prendre)
Je fis des progrès étonnans dans mes études. . Enchanté des dispositions que je montrois , mon protecteur voulut que je prisse le petit collet, & promit de me faire avoir au premier jour un bénéfice.— (Pierre-Jean-Baptiste Nougaret, « Histoire du Chevalier d'Industrie », dans Les Milles et une Folies, tome 7, Londres : aux dépens de la Compagnie, 1785, p. 3)
Il y resta deux ans, et ce bannissement ayant un peu fait rentrer les griffes à l’humeur féroce de la marâtre, il revint à Paris, où il acheva ses études, après quoi il prit le petit collet, non qu'il eût une vocation pour l’état ecclésiastique.— (Théophile Gautier, « Paul Scarron », (1844, dans La Revue des deux Mondes), chap. 10 de Les grotesques part. 2 , Paris : chez Michel Lévy frères, 1856, p. 342)
En voyant ses mauvais mœurs, ses goûts épicuriens, l'impiété même dont il faisait profession ouverte, sauf à s'en défendre tant bien que mal, soupçonnerait-on que Costar était d'église ? non pas abbé simplement, comme tant d'autres de ses contemporains, qui prirent le petit collet afin de jouir d'un bénéfice, mais prêtre, prédicateur en renom, et l'un des hauts dignitaires du diocèse du Mans, où il était archidiacre ?— (Monseigneur Antonin Fabre, Les ennemis de Chapelain, tomes 1 & 2, collect. Études littéraires sur le XVIIe siècle; Éditions A. Fontemoing, 1897, p. 160)