prendre le voile \pʁɑ̃dʁ lə vwal\ intransitif (se conjugue → voir la conjugaison de prendre)
La princesse Mathilde, quoique fille du roi d’Écosse, et plus tard reine d’Angleterre, , fut obligée, pendant son premier séjour en Angleterre pour y faire son éducation, de prendre le voile, comme le seul moyen d’échapper aux poursuites libertines des seigneurs normands.— (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
C’est là sans doute ce qui fait que tant de pauvres novices prennent le voile, quoique bien décidées à le déchirer en pièces au moment de prononcer leurs vœux.— (Théophile Gautier, La Morte amoureuse, 1839)
Il y a mille barons de Canalis dans le royaume comme il y a cent poètes à Paris qui le valent ; et il est si peu grand homme que, moi, pauvre fille destinée à prendre le voile faute d’une dot, je ne voudrais pas de lui !— (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
Cette jeune demoiselle avait refusé de se marier, et voulait prendre le voile. Puisse ce voile lui avoir caché le spectacle d’aujourd’hui !— (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)