désopiler \de.zɔ.pi.le\ transitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se désopiler)
(Vieilli)Ce médicament a la propriété de désopiler la rate.
Sur le tréteau d’un saltimbanque, il eût sans doute aisément désopilé le populaire, mais, ici, la robustesse exceptionnelle de ses grands membres était connue, quelques-uns ayant éprouvé, dans les premiers jours, qu’il avait la claque aussi assommante que facile, et les plus malins renfonçaient avec prudence la faribole en leurs gésiers.— (Léon Bloy, Le grand Polaque, dans Sueur de sang, 1893)
Faut-il, quand je m’exile— (Paul Meurice, Struensée, drame, page 23, 1898, Calmann Lévy)
De lui, n’en conserver rien qui me désopile ?
Leur foi tient de l’épilepsie et l’amour qu’elles portent à nos arts est la concupiscence même : lèvres goulues, figures allumées, halètements de forge, mains qui remuent et pieds qui battent, leur admiration me désopile.— (Albert Caraco, La luxure et la mort, Le misogyne impénitent, dialogue comique, 1968, page 95, L’Âge d’Homme)
Fais-toi journaliste ou homme de lettres, Henri ; c’est encore le plus efficace moyen qui nous reste de désopiler la misanthropie et d’amortir l’imagination.— (Alfred de Musset, Fantasio dans la bibliothèque Wikisource , Charpentier, 1888)
Là, les gendarmes y allaient un peu fort et Chante-en-Hiver se désopila de la plaisanterie.— (Michel Ragon, Les Mouchoirs rouges de Cholet, Albin Michel, 1984, livre premier, chapitre 5)
Par le drogman je cause avec quelques joyeuses commères, qui parlent sec et gras, riant à s’en tenir les côtes, et nous nous désopilons de compagnie.— (Ludovic Lepic, Édouard Detaille, La dernière Égypte, G. Charpentier et cie, 1884, page 122)
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