embrouillarder \ɑ̃.bʁu.jaʁ.de\ 1er groupe (voir la conjugaison) transitif
C'était aux abords de Noël, je vous l'ai dit. Il faisait un temps embrouillardé et glacial ; la soirée était si sombre qu'on se voyait à peine à trois pas.— (Pierre Véron, Le nouvel art d'aimer, chapitre IV ; E. Dentu éditeur, Paris, 1877, page 49)
Plus parfaite encore que ses voisines, moins froide que l'Allemagne, moins embrouillardée que l'Angleterre, moins grillée qu'Espagne ou qu'Italie, elle porte le mont majeur de l'Europe, et pourtant, grâce à Rhône, Saône, Seine et Garonne, on y passe plus aisément de l'une à l'autre mer.— (Onésime Reclus, Le plus beau royaume sous le ciel, première partie, chapitre 1er, § 2 ; Hachette et Cie, Paris, 1899, page 6)
La fumée de tabac embrouillardait la salle au plafond bas.— (Alfred Vallette, La vie grise — Le vierge, chapitre X ; Tresse et Stock éditeurs, Paris, 1891, page 103)
À l’insolente devanture elle avait distingué, l’avant-veille, une paire de boutons de manchettes singuliers. Ils présentaient – reliés deux à deux par une agrafe d’or et taillés dans un quartz étrange, sorte d’agate embrouillardée, qui ne laissait rien voir au travers d’elle, bien qu’elle parût transparente – quatre têtes de chat encerclées.— (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)