envolement

Dérivé de envoler, avec le suffixe -ment.

envolement \ɑ̃.vɔ.lə.mɑ̃\ masculin

1. Action de s’envoler, envol.
   • Surpris par ce brusque passage de l'obscurité du panier à la lumière du jour, ils restent indécis pendant quelques secondes ; puis, tout à coup, c'est un envolement immense, unanime. — (Journal officiel, 23 octobre 1874)
   • La figure, haute d’un mètre, et dont l’argile séchait déjà, avait un envolement superbe, ses deux grandes ailes déployées, enflées d’un désir éperdu d’infini. — (Émile Zola, Les Trois Villes : Paris, 1897)
   • L’air du matin, trop frais, n’a pas encor d’odeur,
     Il n’est que mouvement, envolement, candeur. — (Anna de Noailles, Les Éblouissements, 1907, Éditions Calmann-Lévy, page 153)
   • Au Louvre pour revoir les Titien. Dans Le sommeil d'Antiope, il m'a semblé que l'admirable envolement du manteau sur les épaules du chasseur déroutait un peu l'attention, car il ferait croire que le jeune homme court alors que les chiens tenus en laisse par ce personnage sont absolument immobiles. — (Julien Green, Journal intégral, tome I^er : 1919-1940, 14 février 1931 ; réédition Éditions Robert Laffont, collection Bouquins, Paris, 2019, page 236)
   • Bruits, d'ailleurs à peine et les mêmes répétés à l'infini, deux ou trois : froissements de jupes, claquements de toiles amidonnées, tintements de rosaires, glissements de patins feutrés, craquements de souliers vernis et chuchotements, chuchotements, chuchotements dans l'écho des vastes et hauts couloirs remplis comme d'un énorme et silencieux envolement d'hirondelles. — (Jean Giono, Mort d’un personnage, 1949)
2. Apparence aérienne d'un objet.
   • Elle essayait aussi le bonnet qui lui allait à ravir, mettant autour de ses cheveux fins l’envolement de ses rubans et les plis légers de ses ruches. — (Émile Moselly, Terres lorraines, 1907)

• « envolement », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage