envoyer paître \ɑ̃.vwa.je pɛtʁ\ (se conjugue → voir la conjugaison de envoyer)
Elle tenta d’entraîner François et, comme celui-ci l’envoyait paître, elle l’abandonna, ouvrit la porte et la referma violemment.— (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 49)
Apprends donc un peu l’égoïsme, se dit-il, c’est très utile et on n’a jamais l’air d’un imbécile. Ces deux-là t’ont envoyé paître et ils ont raison. Ils s’occupent d’une affaire qui les regarde et ils la mènent comme ils veulent.— (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 227)
Le rédacteur en chef du quotidien Le Droit, Camille L'Heureux, dit avoir reçu un appel d'un Pierre Daviault angoissé le priant de ne pas faire paraître « la riposte de “l'oncle Louis” dans les colonnes du Droit », mais le journaliste l'aurait envoyé paître.— (Alain Otis et Jean Delisle, Les douaniers des langues — Grandeur et misère de la traduction à Ottawa, 1867-1967, Presses de l'Université Laval, 2016, pages 285-286)
Ils vous envoient paître (mais ils le font avec un autre mot que paître).— (Anne-Marie Beaudouin-Bégin, La langue affranchie, se raccommoder avec l’évolution linguistique, Québec, Éditions Somme toute, 2017, page 89)
Parfois, quand un client se plaignait de la petite taille des portions, elle avait envie de l’envoyer paître.— (Min Jin Lee, Pachinko, Harper Collins, 2017)
→ voir envoyer promener
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