Singulier | Pluriel |
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escarcelle | escarcelles |
\ɛs.kaʁ.sɛl\ |
escarcelle \ɛs.kaʁ.sɛl\ féminin
Il mettait dans la serrure la petite clef compliquée qu’il portait toujours sur lui dans l’escarcelle pendue à son côté— (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831)
L’escarcelle ou escharcelle tirait son nom du vieux mot français eschars qui signifiait avare ou au moins économe. La bourse était surtout affectée à la dépense, l’escarcelle plutôt à la recette ; les pèlerins, qui recevaient plus qu’ils ne donnaient, ne se mettaient jamais en route sans escarcelle.— (Alfred Franklin, Dictionnaire historique des arts, métiers et professions exercés dans Paris depuis le treizième siècle, H. Welter, 1906, page 310)
Afin de se montrer dignes de leurs illustres protectrices, les petites bourgeoises ne craignent pas de mettre à sec l’escarcelle du ménage pour se procurer les parures enviées.— (Jean Vaucheret, Les Mangeurs de peuples, Madre, 1871, page 16)
Mais Césarin ne procédait pas toujours par intimidation ; il avait, au contraire, pour attendrir ses concitoyens et se faire ouvrir leurs escarcelles, recours le plus souvent à la ruse et la flagornerie.— (Albert Cim, Césarin, histoire d’un vagabond, 1897)
Toutes sortes de firmes, par le moyen de leurs succursales, lancent vers lui, ou plutôt vers son escarcelle, leurs tentacules émoustillants, titillants et aspirants.— (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)