escarper \ɛs.kaʁ.pe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’escarper)
Quand, au contraire, la côte est élevée, la mer, qui n’y peut rien rejeter, y exerce une action destructive : ses vagues en rongent le pied et en escarpent toute la hauteur en falaise, parce que les parties les plus hautes se trouvant sans appui tombent sans cesse dans l’eau ; elles y sont agitées dans les flots jusqu’à ce que les parcelles les plus molles et les plus déliées disparaissent.— (Georges Cuvier, Discours sur les révolutions de la surface du globe, Librairie de Firmin Didot Frères, Paris, 1854)
C’est la nature du terrain qui a décidé Kutusof à refuser ainsi cette aile ; car ici le ravin, qui escarpe le plateau du centre, est déjà à sa naissance ; il est à peine un obstacle ; les pentes de ses rives sont plus douces, et les sommets propres pour l’artillerie sont éloignés de ses bords.— (Philippe-Paul de Ségur, Histoire de Napoléon et de la grande armée pendant l’année 1812, livre VII, chapitre 6, Renger, Libraire-Éditeur, Leipsic, 1846)
Ces mêmes raisons détournèrent le maréchal de croire ceux qui lui proposoient de se mettre à Durckheim : cette petite ville ruinée et non tenable étoit bien au pied des montagnes, mais entre elles et l’endroit où les montagnes 's’escarpent et se couvrent, il y avoit un grand espace de terrain à passer plusieurs colonnes de front ; d’ailleurs, le marais qui auroit couvert l’armée étoit en figure de T dont la queue la séparoit.— (Louis de Rouvroy de Saint-Simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon, chapitre XXIII, Librairie de L. Hachette et Cie, Paris, 1865)
Le chemin s’escarpe, les arbres deviennent rares ; une bruyère glissante couvre le flanc de la montagne.— (François-René de Chateaubriand, Voyages en Amérique et en Italie, Ladvocat, 1827, page 381)
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