estavelle

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Étymologie

(1859) Du nom propre de l'Estavelle, ancienne source intermittente située à Cabrières (Hérault). Le nom de la source viendrait lui-même de l'occitan estable « étable » ou estervel « tourbillon ». Joseph Fournet propose l'utilisation de ce mot comme terme en 1859 mais dans un autre sens. Le sens moderne est dû à Jovan Cvijić.

Nom commun

Singulier Pluriel
estavelle estavelles
\ɛs.ta.vɛl\

estavelle \ɛs.ta.vɛl\ féminin

  1. (Occitanie) Fontaine temporaire.
    • On a peine à comprendre, au premier abord, qu'une fontaine temporaire, coulant à un ou deux kilomètres en amont d'une source pérenne, se trouve cependant située sur le même cours d'eau souterrain, et n'est pour l'orifice inférieur qu'une espèce de soupape de dégagement ; ces fontaines supplémentaires sont désignées en Languedoc par le nom d'estavelles, récemment introduit par M. Fournet dans le langage scientifique. — (Élisée Reclus, La Terre)
  2. (Géologie) Orifice karstique fonctionnant en résurgence ou en perte selon le niveau de l’eau dans le réseau souterrain lié.
    • En période de hautes eaux, lorsque la mise en charge dans le massif karstique est suffisante, l'estavelle devient temporairement émissive. — (Académie Suisse des Sciences)

Synonymes

Traductions

Anagrammes

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Références

  • « estavelle », dans Émile LittréDictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage
  • Jovan Cvijić, La géographie des terrains calcaires, Belgrade, Académie serbe des Sciences et des Arts, coll. « Monographies » (no 341, Classe des Sciences mathématiques et naturelles no 25), 1960, 212 p., œuvre posthume en français.
  • Joseph Fournet, « Hydrographie souterraine », Mémoires de l'Académie impériale des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Lyon, Classe des Sciences, 2e série, vol. 8,‎ 1859, p. 211-296.
  • Bernard Gèze, 1987, Les Mésaventures des sources de l'Estavelle et de l'Inversac en Languedoc méditerranéen, International Journal of Speleology 16(3/4), pp. 101-109.