extravagamment \ɛk.stʁa.va.ɡa.mɑ̃\
J’ai précisément en réserve dans un coffre un habit fort propre en velours noir avec des rubans feu, qui ne sent point son théâtre et que pourrait porter un homme de cour, car c’est aujourd’hui une fantaisie fréquente chez les auteurs et poëtes de mettre à la scène des aventures du temps, sous noms supposés, qui exigent des habits d’honnêtes gens et non de baladins extravagamment déguisés à l’antique ou à la romanesque.— (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse, 1863)
Marchant d’un pas ferme, l’homme au vieil ulster d’un roux pisseux coudoyait presque ceux dont, quelques jours plus tôt, il avait été l’égal — des hommes bien vêtus, frais et dispos à la mine fleurie — et des femmes exquises, délicieusement toilettées, extravagamment surchargées de fourrures et de bijoux, aux visages radieux et aux yeux pleins de mystère et de promesses : vivantes créatures dont le rire était une douce musique, mais dont les gestes étaient fiers et hautains.— (Louis-Joseph Vance, Le loup solitaire, traduction de Richard de Clerval, Librairie des Champs-Èlysées, 1947, page 172)