faire honte \fɛ.ʁ‿ɔ̃t\ transitif indirect (se conjugue → voir la conjugaison de faire)
Ils tirent vanité de ce qui devrait leur faire le plus de honte.
Cet élève fait honte à tous les autres par son application.
Je lui dis qu’il me fait mal au cœur, je lui fais honte, je lui dis que ce n'est point la vie d’un honnête homme.— (Marquise de Sévigné, 44)
Elle soupa le soir, et recommença, toute brisée qu’elle était, à faire la débauche avec scandale ; on lui en fit honte, et on lui dit qu’elle ferait bien mieux de penser à Dieu.— (Marquise de Sévigné, 407)
Qu’il sache faire honte à tous ceux qui aiment une dépense fastueuse.— (François de Salignac de La Mothe-Fénelon, Les Aventures de Télémaque, XXII, 1699)
— Est-ce qu’il te faisait honte ?— (George Sand, Jeanne, 1844)
— Oh ! non, je ne suis pas beaucoup honteuse, moi. Je sais que je ne peux pas bien parler, et je parle comme je peux.
Accordez-moi du moins quelques minutes, que je m’attife un peu : je ne voudrais point faire honte aux gens de là-bas.— (Charles Deulin, « Le Poirier de Misère », in Cambrinus et autres Contes, circa 1847–1875)
Pendant ces saisons furtives de sécheresse, elle cherchait à se faire honte d’elle-même, mais une Alice plus savante n’ignorait pas qu’une femme n’a honte que de ce qu’elle laisse paraître, non de ce qu’elle éprouve…— (Colette, Le toutounier, 1939)
À quelles roses ne fait honte— (François de Malherbe, V, 18)
De son teint la vive fraîcheur ?
La belle enfin découvre un pied dont la blancheur— (Jean de la Fontaine, Scam.)
Aurait fait honte à Galathée.
Ses trésors, sous vos pas confusément semés,— (Molière, Psych., IV, 2)
Ont de quoi faire honte à l’abondance même.
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