faire peine à voir \fɛʁ pɛ.n‿a vwaʁ\ (se conjugue → voir la conjugaison de faire)
En parcourant la ville, les quelques habitants qui y étaient, faisaient peine à voir ; leur teint pâle, leur démarche et leur visage, portaient les stigmates de leur misère et de leur douleur. Oh! la guerre, la guerre!!!...— (Jean-Pierre Bonnafont, Douze ans en Algérie, 1830 à 1842, E. Dentu, Paris, 1880, page 266)
Le bonheur d’un con fait toujours peine à voir.— (Frédéric Dard, Les pensées de San-Antonio, Le Cherche midi, Paris, 1996, page 73)
Vous faites peine à voir. On dirait un cheval qui a raté une haie. On vous abattrait sur un champ de course.— (Francis Veber, Le dîner de cons, 1998)
Un gamin au regard sombre que j’ai aperçu deux ou trois fois, errant dans le camp. Il reste toujours à l’écart des autres enfants. Son physique freluquet fait peine à voir, et sa peau bronzée est constellée d’inquiétantes taches blanchâtres. Son seul compagnon de jeu semble être un chien au pelage gris, à moitié loup, et dont on aperçoit les côtes. Il passe son temps à le caresser, et l’animal ne le lâche pas d’une semelle.— (Philippe Morvan, Ours, Calmann-Lévy, 2018)