faire son trou \fɛʁ sɔ̃ tʁu\ (se conjugue → voir la conjugaison de faire)
Quand ils ont le courage, comme moi, de mettre la main à tout, ma foi ! ils font le diable. Que voulez-vous ? Il faut vivre. Il faut trouver sa place et faire son trou.— (Alfred de Vigny, Servitude et grandeur militaires, 1835)
Il s’aperçut qu’il pensait au Sana, à la popote, et à sa grande surprise, qu’il y pensait avec regret. Les camarades, c’était normal d’y penser avec regret, mais le Sana, la roulotte ! Comme on est prompt, pensa-t-il, à se faire son trou n’importe où.— (Robert Merle, Week-end à Zuydcoote, 1949, réédition Le Livre de Poche, page 116)
Et nous qui avions moins de trente-cinq ans, que la pensée de « faire son trou », vieillir et mourir dans la même ville moyenne de province rendait mélancoliques,— (Annie Ernaux, Les années, Gallimard, 2008, collection Folio, page 131)
Désormais, l’idée de diversité fait son trou dans les — rares — annonces de recrutement. Mais il y a quand même encore quelques progrès à faire.— (Philippe Cohen, « Recrutement : aidons la Halde à faire son travail », Marianne, 13 mai 2009)
Saivet veut faire son trou. Sur le site officiel des Girondins, le jeune attaquant de Bordeaux, Henri Saivet, a fait part de son désir de s’installer durablement dans le groupe pro.— (Sport24.com, 13 novembre 2009)