feu sacré \fø sa.kʁe\ masculin (pluriel à préciser)
À l’en croire, c’était lui qui dansait, qui levait la jambe, qui se dandinait, tellement il se donnait de mal pour communiquer à ces merveilleuses mais stupides créatures un peu du feu sacré dont il les prétendait dépourvues.— (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
Elle hurlait la prof de maths, une femme énorme, avec une pèlerine noire sur sa blouse à carreaux : « Mesdemoiselles vous n’avez pas le feu sacré ! Des engourdies, des mollasses ! Le feu sacré, s’il vous plaît ! ». Du chinois.— (Annie Ernaux, La femme gelée, 1981, réédition Quarto Gallimard, page 370)
Nous l’avons choisie comme chef parce qu’elle a le feu sacré.
Il consacre tout son temps libre à l’environnement. Il a le feu sacré.
Peux-tu me dire ce qu’elle fait à la faculté des sciences ? C’est pour le théâtre qu’elle a le feu sacré !
Le feu sacré de la liberté.
Nourrir, entretenir, rallumer le feu sacré des beaux-arts.
Ce poète a le feu sacré,
Cet écrivain manque du feu sacré.
L’opinion d’un artiste doit être la foi dans les œuvres… et son seul moyen de succès, le travail quand la nature lui a donné le feu sacré.— (Honoré de Balzac, Les Comédiens sans le savoir, 1846)
Cet écolier n’a pas le feu sacré.