fragilité blanche \fʁa.ʒi.li.te blɑ̃ʃ\ féminin
Par fragilité blanche, la professeure d’éducation et animatrice entend un arsenal réactif des personnes blanches niant l’existence d’un problème dans leurs relations aux autres identités ethnoculturelles, et qui se manifeste par un déploiement d’émotions et d’attitudes qui tendent à réinstaurer le statu quo. La fragilité n’est pas liée à une réelle vulnérabilité, mais à la perception d’une vulnérabilité.— (Arborescences, 11, décembre 2023 → lire en ligne)
Il en va de même — autre hyperbole — du concept de « racisme systémique ». Refuser de reconnaître son existence et donc le caractère fondamentalement et systématiquement raciste de toutes les sociétés occidentales relèverait en effet de ce que Robin DiAngelo nomme la « fragilité blanche » (c'est-à-dire le malaise des Blancs lorsqu'on aborde devant eux la question du racisme et leur difficulté à reconnaître son omniprésence) qui serait elle-même une composante du « racisme systémique ».— (Patrick Moreau, « Le règne des hyperboles », dans Argument, XXVI, 2, printemps-été 2024, p. 29)
→ voir fragile, fragilité et blanc