Singulier | Pluriel |
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francophonisme | francophonismes |
\fʁɑ̃.ko.fo.nism\ |
francophonisme \fʁɑ̃.ko.fo.nism\ masculin
Par ailleurs, nous estimons que la présence d’un nombre plus consistant de francophonismes, loin d’entamer la représentation du français standard, ne pourrait que l’enrichir.— (Molinari, Chiara, « “Francophonismes” et lexicographie : enjeux linguistiques et sociolinguistiques », Les français en émergence, Galazzi, Enrica & Molinari, C. (Ed.), Peter Lang, 2008, page 200.)
Tous les auteurs ne se reconnaissent pas dans le mot francophonisme qui, par ailleurs, est tantôt utilisé comme synonyme de régionalisme, tantôt s’en distingue par son sens.— (Claudine Bavoux, Le français des dictionnaires, De Boeck Supérieur, 2008, page 340.)
Le francophonisme français semble dessiner les contours d’une francophonie républicaine et universaliste, empreinte parfois de la nostalgie d’un passé prestigieux révolu, mais aussi à travers un idéalisme de la diversité qui tente de réinterpréter la situation d’un pays confronté comme les autres puissances à une mondialisation uniformisatrice mettant en danger son « exception culturelle ».— (Christophe Traisnel, « Le défi politique de l’espace roman. Le cas de la convergence des causes en francophonie militante », Hermès, La Revue, no 75, 2016/2, page 28.)
Présenter (comme on le fait souvent) les littératures francophones de toutes ces régions comme un ensemble donné de fait, un objet cohérent soumis à la sagacité de l’interprète, nuit à leur compréhension et favorise de facto la confusion de la francophonie (dans son acception linguistique) et du francophonisme (intérêts économiques et/ou politiques masqués par l’invocation d’une communauté linguistique).— (Jean-Marc Moura, Littératures francophones et théorie postcoloniale, Presses Universitaires de France, 2013, page 10.)
Entre la langue et le discours sur la langue (un discours qui se veut action, donc, peu ou prou, politique linguistique), une sorte d’équivalence est quelque part posée, qui suggère, sous francophonie, le travail d’un francophonisme comme consubstantiel au concept.— (Philippe Gardy, « Aux origines du discours francophoniste : le meurtre des patois et leur rachat par le français », Langue française, no 85, 1990, pp. 22–34, page 22.)