fulgurer \fyl.ɡy.ʁe\ 1er groupe (voir la conjugaison)
Beaucoup expliquent devoir leur vie à leur nombre. C’est la thèse d’Herbert Ernst, correspondant local de L’Est républicain, fulguré en plein reportage.— (Dominique Perrin, Les miraculés d’Azerailles, unis par la foudre qui ne les a pas tués, Le Monde. Mis en ligne le 21 septembre 2018)
Les éclairs, fulgurant en tous sens, décrivaient dans les airs les plus bizarres sillons ; la voix de la foudre se faisait de plus en plus puissante et terrible.— (Emilio Salgari, Les pirates de la Malaisie, part. 1, chap. 1 : Le naufrage de la ""Jeune Indienne", 1897-1902, traduit de l'italien, impr. Lulu.com, 2016, p. 16)
L'haleine de la mousson d'été s'était faite moins chaude, quoique encore des éclairs lointains fulgurassent et illuminassent la mer, sans coups de tonnerre perceptibles, là-bas, vers la côte d'Asie.— (Jean d'Agraives, Le jardin au clair de lune, chap. 6 : Une nuit sur le golfe d'Aden, Paris : Éditions Colbert, 1943)
Je traversais la place Saint-Sulpice quand, abruptement, cette lointaine prophétie fulgura dans le soir mouillé.— (Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée, 1958, réédition Le Livre de Poche, page 255)
Éros, te voici debout devant ma porte, hardi et tout poudroyant de soleil. Tes yeux fulgurent et ton sourire me défie.— (Marguerite Burnat-Provins, Le Livre pour toi dans la bibliothèque Wikisource , XXXV. « Éros, te voici debout devant ma porte », E. Sansot et Cie, 1907, page 73)
Au cimetière, le poilu de granit bleu fulgure au soleil.— (Roger Martin du Gard, Vieille France, Gallimard, 1933 ; réédition Le Livre de Poche, page 94)
Le désir fulgura dans leurs yeux.
Il m’a fallu presque trente ans et l’écriture de La Place pour que je rapproche ces deux faits, qui demeuraient dans mon esprit écartés l’un de l’autre – ta mort et la nécessité économique d’avoir un seul enfant – et pour que la réalité fulgure : je suis venue au monde parce que tu es morte et je t’ai remplacée.— (Annie Ernaux, L'Autre fille, NiL, 2011, page 61)
Peu importe, en vérité, que les différents temps s'emmêlent, comme dans les rêves, et ce n'est pas la cohérence narrative qui compte, mais plutôt la délivrance du sens profond, qui fulgure comme un éclair dans l'affrontement des deux figures,…— (Manuel Jover, - La danse de Salomé - Journal La Croix, page 15, 21 mars 2015)