Singulier et pluriel |
---|
gâte-sauce \gat.sos\ |
Singulier | Pluriel |
---|---|
gâte-sauce | gâte-sauces |
\gat.sos\ |
gâte-sauce \ɡat.sos\ masculin
C’était un ramas de gâte-sauces, d’enfants qui crachaient de la vinaigrette et de vieux chantres qui mitonnaient dans le fourneau de leur gorge une sorte de panade vocale, une vraie bouillie de sons.— (Joris-Karl Huysmans, En route, 1895)
Oh ! non ! gémit le gâte-sauce, je n'ai rien fait ! C'est ce monsieur qui est resté ici une semaine et qui donnait de si bons pourboires !— (Jean Ray, Harry Dickson, Le Mystère de la forêt, 1933)
Tu te souviens, à cette époque, il y avait un petit gâte-sauce aux cuisines. Chaque fois qu’il le voyait, le malheureux, c’était pour lui frotter les oreilles ou le botter.— (Jean Anouilh, Le Voyageur sans bagage, 1937)
Autour d’une longue table de chêne, couverte de mets en préparation, s’agitait tout un monde de cuisiniers, prosecteurs, gâte-sauces, des mains desquels les aides recevaient les pièces lardées, troussées, épicées, pour les porter aux fourneaux qui, tout incandescents de braise et pétillants d’étincelles, ressemblaient plutôt aux forges de Vulcain qu’à des officines culinaires, les garçons ayant l’air de cyclopes à travers cette brume enflammée.— (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse, 1863)
Toujours en France, les sous-fifres, les sous-ordres, les galopins, les saute-ruisseaux, les marmitons, les gâte-sauces (ou gars de sauce) ont décuplé le personnel.— (Jean de La Varende, Versailles, Paris, édition Henri Lefebvre, 1959, page 144)