galliciser \ɡa.li.si.ze\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
Aujourd’hui encore les Français d’Égypte ont l’habitude de galliciser beaucoup de mots arabes ; ils disent couramment une shounéh pour un magasin, un entrepôt de marchandises, un rêïs pour un patron de barque, un sarrâf pour un changeur, un boïagi pour un décrotteur, une mousha-rabiéh, un farache, un zîr, &c. Les Francs de Syrie disaient une shoubbéque pour une fenêtre.— (Gaston Maspéro, Le Vocabulaire français d’un copte du XIIIe siècle, Romania, Vol. 17, No. 31, pp. 481–512, 1888)
Il ne saurait être question en Bretagne d'un État impérialiste au point de galliciser les Bretonnants pas plus que celtiser linguistiquement les Bretons Gallots.— (Jacques Choffel, La Guerre de succession de Bretagne, Fernand Lanore, 1974, p.11)
Desquiron, comme René Depestre et d’autres auteurs haïtiens, emploie une orthographe gallicisée pour les expressions créoles.— (Carrol F. Coates, Lilas Desquiron et les vêpres de Jérémie : Les Chemins de Loco-Miroir, in Susanne Rinne et Joëlle Vitiello-Yewell (éd.), Elles écrivent des Antilles : Haïti, Guadeloupe, Martinique, L’Harmattan, pp. 95–103, 1997)