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garde mobile | gardes mobiles |
\ɡaʁd.mo.bil\ |
garde mobile \ɡaʁd.mo.bil\ féminin
La garde mobile de la Seine n'était pas encore organisée, qu'il était facile déjà de reconnaître le mauvais esprit qui l'animait. Elle poussait l'amour de l'indiscipline jusqu'à l'absurde.— (Amédée Achard, Récits d'un soldat - Une Armée Prisonnière; Une Campagne Devant Paris, 1871)
Mais il y avait un gendarme qui prenait un café, debout, et deux autres qui étaient assis à une table. Ceux-là se lèvent, s’en vont. Ils déplacent beaucoup d’air, on les nourrit bien dans ce pays, ils sont presque aussi rembourrés que des gardes mobiles.— (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs, 1944, réédition Cercle du Bibliophile, page 66)
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garde mobile | gardes mobiles |
\ɡaʁd.mo.bil\ |
garde mobile \ɡaʁd.mo.bil\ masculin
Des escouades de gardes mobiles, casqués, vêtus de cirés noirs, chaussés de brodequins, le mousqueton à la main, longeaient lentement le boulevard Sébastopol.— (Georges Perec, Les Choses, Julliard, 1965, réédition 1984, page 84)
Peut-être jouai-je à me faire peur, mais je vécus l’embarquement des Juifs sur le SS Kedmah dans le port de Marseille comme le départ d’une déportation. Pourquoi cette double haie de gardes mobiles — les CRS d’alors —, casqués, armés, sur le pied de guerre, qui nous encadraient à droite et à gauche, nous contraignant à piétiner sous le dur soleil de début août avant d’atteindre la passerelle du navire ?— (Claude Lanzmann, Le Lièvre de Patagonie, Gallimard, 2009, chapitre XI)