gibouler \ʒi.bu.le\ intransitif impersonnel 1er groupe (voir la conjugaison)
Depuis le matin, il giboulait. Le ciel et la terre avaient une même couleur de boue et les pins de la forêt bavaroise étaient plus noirs que jamais.— (Dominique Varenne, Christa, Editions de la Table Ronde, 1971, partie 1, chapitre 1)
Dehors, avril giboulait. Des tombées sporadiques et glacées. Poussées par des rafales bourrues, les averses brossaient les façades et forçaient les piétons à la cavalcade, à la rigolade de printemps.— (Gilles Verdet, La Sieste des hippocampes, Éditions du Rocher, 2008)
Giboulent sur le tapis des lettres, des enveloppes, des cartes de visite, des faire-part de de décès et de mariage, des coupures de journaux, des notes de fournisseurs — glaciers, pâtissiers, encadreurs… Au dos de ces fiches — car ce sont des fiches — des notes hâtives, des dates, des références.— (Jean-Jacques Brousson, Anatole France en pantoufles, Éditions G. Crès et Cie, 1924, page 23)
Le coffre-fort qui recélait les papiers du Grand Maréchal s'ouvre, de ses flancs giboulent des liasses de documents relatifs à la Captivité : .— (Paul Fleuriot de Langle, en introduction des Cahiers de Sainte-Hélène: Janvier-Mai 1821, par Henri-Gatien Bertrand, Éditions Albin Michel, 1959, tome 3, p. 15)
Depuis le fameux J’accuse, que je me rappelle avoir entendu crier, sur le boulevard, pendant plus d'une semaine, les menaces de mort giboulaient sur le petit hôtel de la rue de Bruxelles. C'était le temps où Barrès, nous le savons aujourd'hui, écrivait à Eugène Fasquelle pour l'engager à veiller sur la vie de Zola, .— (« Hommages », dans Europe: revue littéraire mensuelle, no 83-84, Éditions Denoël, novembre-décembre 1952, page 233)