goinfresse

(1649) Dérivé de goinfre, avec le suffixe -esse. Pour Le Bon usage^[1], ce serait un hapax qu’on ne trouverait que chez Paul Scarron (mais voir la deuxième citation reproduite ici).

goinfresse \ɡwɛ̃.fʁɛs\ féminin (pour un homme, on dit : goinfre)

1. (Très rare) Celle qui a l’habitude de manger gloutonnement.
   • Les trois goinfresses, aussitôt
     Qu’elles sentirent notre rôt,
     S’en revinrent la gueule fraîche,
     Afin d’en faire la dépêche. — (Paul Scarron, Le Virgile travesti, Librairie de la Bibliothèque Nationale, Paris, 1889 (1^re édition 1649), page 174)
   • Ces deux bons hommes en disaient qu’elle était Dagorne et Goinfresse. — « Vous souvenez point, Monsieur, disait le Commandeur à son frère aîné, qu’étant venue souper un soir avec nous, elle avait mangé quatre perdrix, deux râles et je ne sais combien de cailles, avec des rôties à la moelle, en nous disant poco, ma buono ! je vis de peu, mais je veux du bon ! » — (Renée-Caroline-Victoire de Froulay, Souvenirs de la Marquise de Créquy de 1710 à 1803, tome 1, Garnier frères, Paris, 1873, page 204)

• La prononciation \ɡwɛ̃.fʁɛs\ rime avec les mots qui finissent en \ɛs\.
• France (Paris) : écouter « goinfresse  »

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• Alain Rey, Dictionnaire historique de la langue française, Dictionnaires Le Robert, Paris, 1992 (6^e édition, 2022)
• « goinfresse » dans le Dictionnaire numérique Cordial.