happelourde

De happe-lourd (happer et lourd, « sot »), littéralement « attrape-nigaud ».

happelourde ^{(h aspiré)}\ap.luʁd\ féminin

1. Pierre fausse, qui a l’apparence, l’éclat d’une pierre précieuse.
   • Tout est fin diamant aux mains d’un habile homme :
     Tout devient happelourde entre les mains d’un sot. — (La Fontaine, Œuvres diverses, Lettres 321, An XII (1804))
2. Cheval sans vigueur qu’on achète pour sa belle apparence.
3. (Sens figuré) Personne d’un extérieur agréable mais dépourvue d’esprit.
   • Votre valet cent fois m’a donné de ces bourdes ;
     c’est nous prendre en un mot pour franches happelourdes. — (Hauteroche)
   • – C’est gentil, monsieur Frédéric, intervint une happelourde en blouse bleue, de vous intéresser à cette petite, elle est très méritante, vous savez… — (Richard Jorif, Le Burelain, éditions François Bourin, 1989, page 145)

• Somain (France) : écouter « happelourde  »

• Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (happelourde), mais l’article a pu être modifié depuis.