houler (h aspiré)\u.le\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)
Nous naviguions depuis huit jours, quand tout-à-coup le vent changea, et la mer commença à houler plus rudement que je ne l'avais encore entendu : déjà les vagues déferlaient, et, s'enflant d'instans en instans, elles devenaient phosphorescentes et se couvraient d'une blanche écume.— (Alexandre de Saillet, Les enfans peints par eux-mêmes, 1841)
Derrière, le paysage qu’on surplombait depuis le balcon de bois était typiquement russe : une forêt de bouleaux, un étang poissonneux, des clairières mouchetées de soleil puis à l’horizon, houlant sous le vent, des champs blonds.— (Sylvie Dervin, La dame de Kiev, 1985, chapitre 7)
Bocage, fatal et silencieux, se tenait debout dans le fond : tous les mouchoirs étaient en jeu ; les sanglots brisaient les corsets ; un tonnerre d’applaudissements entrecoupait chaque râle de la tragédienne ; le parterre, noir de têtes, houlait comme une mer ; les loges se penchaient sur les galeries, les galeries sur le balcon.— (Théophile Gautier, Onuphrius, 1832)
Moi, sombre, fatal, les mollets houlant sous le maillot de soie violette, les cheveux en coup de vent…— (Octave Mirbeau, Le Calvaire, 1887)
La bise enfile l'étendue, houle dans les sapinières à longue et morne plainte.— (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)