Singulier | Pluriel |
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hydre | hydres |
\idʁ\ |
hydre \idʁ\ féminin
L’École Normale est une institution que les nations envient à la République : elle est une des têtes de la France qui est pourvue de chefs comme une hydre.— (Paul Nizan, Aden Arabie, chap. I., Rieder, 1932 ; Maspéro, 1960)
Des communiantes sont assises dans la voiture. L’âne s’emballe. Les voiles de mousseline envolés ont l’air d’ailes toutes droites et le chien attaché à l’arrière se dénoue comme la queue d’une hydre.— (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, page 166)
N’est pas héros qui veut; ni le courage ni le don ne suffisent, il faut qu’il y ait des hydres et des dragons.— (Jean-Paul Sartre, Les Mots, 1964, II)
Rome a pour ma ruine une hydre trop fertile,— (Pierre Corneille, Cinna, IV, 3, 1639)
Une tête coupée en fait renaître mille.
Des riens devenaient des hydres dont lui-même se trouvait souvent fort embarrassé.— (Louis de Rouvroy, 436, 62)
Il faut savoir séduire, flatter l’hydre du peuple.— (Voltaire, Mérope, I, 4, 1743)
Un homme de lettres, pour peu qu’il ait de réputation, est un Hercule qui combat des hydres ; prêtez-moi votre massue, j’ai plus de courage que de force.— (Voltaire, Lett. Damilaville, 8 août 1767.)
Les Français combattaient dans les alliés une hydre toujours renaissante.— (Voltaire, Louis XIV, 16.)
Au lieu de couper les têtes de l’hydre, ils se bornent à lui mordre la queue.— (Voltaire, Lett. Schouvalof, 3 déc. 1768.)
Lorsque Bossuet descendit dans la carrière, la victoire ne demeura pas longtemps indécise, l’hydre de l’hérésie fut de nouveau terrassée.— (François-René de Chateaubriand, Le génie du christianisme, ou Les beautés de la religion chrétienne, I, I, 1)
Quelle n’est pas ma désillusion en découvrant sous chaque pied de vigne l’hydre de la question sociale.— (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
Une hydre est un composé de plusieurs personnes sur un tronc commun.— (Charles Bonnet, Considérations sur les corps organisés, Œuvres tome VI, page 109, dans Charles de Pougens)
Dans ses Éléments de physiologie, Diderot constate que l'hydre peut se reconstituer à partir d'un seul de ses morceaux taillés dans le vif, ce qui le conduit à parler de nisus formativus pour qualifier la force vitale et la plasticité du vivant qui permet la régénérescence des cellules et des tissus.— (Michel Onfray, Anima, Albin Michel, 2023, page 383)
L’hydre des sages ou pierre des sages, la pierre philosophale.
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