hégire \e.ʒiʁ\ féminin (pluriel à préciser)
L’historien Khondemir prétend qu'Omar en dix ans de règne fit détruire plus de 40.000 temples chrétiens et fonda 1.400 mosquées. C'est lui qui donna l’hégire pour ère aux musulmans ; .— (Dictionnaire de la conversation et de la lecture, volume 41, page 23, Belin-Mandar, 1837)
Fait à Constantinople, avec autorisation de S. H., l’année 1274 de l’Hégire.— (Alexandre Dumas, Le Comte de Monte-Cristo, édition de G. Sigaux, 1981 (date de l’édition), vol. 2, page 1074)
Cet événement (…) fera non-seulement une époque, mais, selon bien des gens, une vraie ère chronologique dans l’histoire de la religion ; on datera désormais dans cette histoire de l’hégire jésuitique, au moins en Portugal et en France, et les jansénistes espèrent que ce nouveau comput ecclésiastique ne tardera pas à être admis dans les autres pays catholiques.— (Jean le Rond d’Alembert, La Suppression des jésuites (éd. populaire abrégée), Édouard Cornély, 1888)
(…) en septembre 1664 un édit avait révoqué toutes les lettres de noblesse accordées depuis 1634. Les lettres de noblesse de la famille Corneille dataient de 1637, qui est seulement l’année du Cid, hégire inconnue de l’administration.— (Robert Brasillach, Pierre Corneille, Troisième partie, chapitre IV, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1938, page 413)