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impôt du sang \ɛ̃.po dy sɑ̃\ |
impôt du sang \ɛ̃.po dy sɑ̃\ masculin
Les nobles ne payaient pas de taxes, mais payaient l’impôt du sang.
Toujours sage, donnant la leçon sans pédantisme, ma mère qui marchait avec son siècle, me donnait ainsi la haine des armées permanentes, et me faisait réfléchir sur « l’impôt du sang. » Je me regimbais quelquefois et je citais mes camarades qui dépensaient leur argent au lieu de le garder pour acheter un homme.— (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, Paris, 1879, ch. XIII ; réédition 1889, p. 130)
Puisque l’heure va sonner pour toi de payer à la Société bourgeoise l’impôt du sang, qu’elle ne t’épargne pas plus que les autres impôts, l’heure où toi, fils d’ouvrier, ouvrier toi-même, prolétaire d’hier et prolétaire de demain, tu vas endosser la livrée du soldat, en échange de ton vêtement d’homme libre et de citoyen— (Laurent Tailhade, Discours pour la Paix, Lettre aux conscrits, L’Idée libre, 1928, p. 21-30)