indéfiniment \ɛ̃.de.fi.ni.mɑ̃\
La pauvreté de leur vie, , le frappa : le service machinal, un petit nombre de mouvements et de gestes toujours les mêmes à répéter indéfiniment, par crainte d'abord, puis par habitude.— (Isabelle Eberhardt, Le Major,1903)
Certains « on dit » circulent, s'amplifient, se font écho à eux-mêmes indéfiniment, sans avoir cependant de substance réelle.— (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
M'étant proposé l’objet des géomètres, que je concevais comme un corps continu ou un espace indéfiniment étendu en longueur, largeur et hauteur ou profondeur.— (René Descartes, Méthode, IV, 5. - cité par Littré)
On dit, par exemple, qu’un homme a été traité avec honneur : comme il ne s’agit pas de spécifier l’honneur particulier qu’on lui a rendu, on n'y met point d’article ; honneur est pris indéfiniment.— (Charles Pinot, Gramm. P. R. Œuv. t. IX, p. 87, dans POUGENS. - cité par Littré)
On ne doit pas être surpris si, dans ces temps éloignés de nous, certains sièges se prolongeaient indéfiniment.— (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
On peut indéfiniment parler de révoltes sans provoquer jamais aucun mouvement révolutionnaire, tant qu'il n'y a pas de mythes acceptés par les masses ; .— (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, 1908, p.38)
La cuisson peut être intermittente ou continue : dans le premier cas on défourne la chaux produite après chaque opération ; dans le second on continue indéfiniment la calcination en retirant la chaux à mesure qu'elle est cuite .— (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 42)