insaliver \ɛ̃.sa.li.ve\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
Pour en saisir mieux les fonctions, ils regrettaient de n’avoir pas la faculté de ruminer, comme l’avaient eue Montègre, M. Gosse et le frère de Bérard, et ils mâchaient avec lenteur, trituraient, insalivaient, accompagnant de la pensée le bol alimentaire dans leurs entrailles, le suivaient même jusqu’à ses dernières conséquences, pleins de scrupule méthodique, d’une attention presque religieuse.— (Gustave Flaubert, Bouvard et Pécuchet, Lemerre, Paris, 1881)
Il y a à la fois inappétence et difficulté d’insaliver les aliments, râles ronflants et sous-crépitants disséminés ou localisés surtout aux bases.— (Félix Guyon, Lecons cliniques sur les maladies des voies urinaires, 1903)
En thèse générale, on l'observe surtout chez les enfants qui engloutissent les aliments avec avidité, abondance, et sans presque mâcher ni insaliver.— (Frédéric Rilliet, E. Barthez, Traité clinique et pratique des maladies des enfants, 1887)