Singulier | Pluriel |
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intersectionnalité | intersectionnalités |
\ɛ̃.tɛʁ.sɛk.sjɔ.na.li.te\ |
intersectionnalité \ɛ̃.tɛʁ.sɛk.sjɔ.na.li.te\ féminin
Certains collectifs militants - qui peuvent recouper ceux cités précédemment à propos de l'antiracisme, du féminisme et des luttes LGBTI – se sont, plus récemment, référés aux théories de l’intersectionnalité dont la philosophe Elsa Dorlin est une des représentantes en France.— (Irène Pereira, Les grammaires de la contestation: Un guide de la gauche radicale, Les Empêcheurs de penser en rond, Éditions La Découverte, 2010, chap. 3)
La notion d’intersectionnalité a connu en France une importation soudaine et multiforme à partir de la deuxième moitié des années 2000. Forgée par la juriste américaine Kimberlé Crenshaw à la fin des années 1980 dans la foulée du Black feminism, elle vise à décrire des formes combinées de domination renvoyant aux dilemmes stratégiques et identitaires de certaines catégories de la population (Crenshaw, 1989).— (Alexandre Jaunait, Sébastien Chauvin, « Intersectionnalité », dans Catherine Achin, Dictionnaire. Genre et science politique. Concepts, objets, problèmes, Presses de Sciences Po, collection « Références », Paris, 2013, page 286-297)
Mais, si l’intersectionnalité a eu du mal à s’implanter ici, c’est aussi par crainte de voir le mouvement féministe se diviser.— (« Intersection des oppressions - Le mouvement féministe peut lui aussi reproduire des inégalités », Le Devoir.com, 26 octobre 2013)
Les féministes noires sont déjà à pied d’œuvre pour dénouer ce que l’on nommera dans les années 90 intersectionnalité. Mais pour l’heure, à la question « quel est le but de la femme noire », Kathleen Cleaver répondait : « la même chose que les hommes. La justice ».— (« Femme noire garde la tête haute » : le féminisme méconnu du Black Panther Party → lire en ligne)