Singulier | Pluriel |
---|---|
intégrisme | intégrismes |
\ɛ̃.te.ɡʁism\ |
intégrisme \ɛ̃.te.ɡʁism\ masculin
Déjà l’intégrisme est en train de ramener la foi au culte des charlatans.— (Yasmina Khadra, Morituri, éditions Baleine, 1997, page 60)
Mais ici, un train peut en cacher un autre : les conflits internes à la mollahcratie iranienne qui se mettait en place au même moment historique eurent aussi bientôt pour objet les rapports du nouvel État avec l’intégrisme en général, sunnite en particulier.— (Alexandre Adler, Le monde est un enfant qui joue, éditions Grasset, 2009)
Le mot « intégrisme » a fait son apparition en France, dans le monde catholique. En 1907, le pape Pie X condamne par l'encyclique Pascendi le « modernisme », une école de pensée qui revendique d'examiner les données de la foi à la lumière des sciences et de manière autonome. Les adversaires les plus violents des modernistes se définissent comme des catholiques « intégraux » parce qu'ils défendent l'intégrité de la foi. Ils sont à leur tour dénoncés par le camp opposé sous le nom d' « intégristes ». À la fin des années 1970, ceux qu'on appelle les orientalistes - arabisants pour la plupart, et qui abordent le fait musulman à partir de l'angle religieux - ont encore recours au concept d'« intégrisme » pour décrire les évolutions du monde musulman, ébranlé par la révolution iranienne. Maxime Rodinson en donne la définition suivante : « Aspiration à résoudre au moyen de la religion tous les problèmes sociaux et politiques et simultanément à restaurer l'intégralité des dogmes. »— (Le Monde, 8 octobre 2001)
→ Modifier la liste d’anagrammes