jeter sa gourme

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Étymologie

Composé de jeter et de gourme.

Locution verbale

jeter sa gourme \ʒə.te sa ɡuʁm\ (se conjugue → voir la conjugaison de jeter)

  1. (Sens figuré) (Familier) Faire des folies de jeune homme, qu’on espère n’être que passagères.
    • Voilà donc un homme que sa juvénile ardeur plonge dans la fièvre du péché ; les penchants de son âge sont plus forts que lui ; il jette sa gourme ; le venin de l’antique serpent l’empêche de se discipliner — (Thomas de Celano, Vita Prima de Saint-François d'Assise, 1228, traduction D. Vorreux, 1968))
    • Il en est un peu des femmes comme des hommes : qui n’a pas jeté sa gourme avant, la jette après. — (Gyp, La Vertu de la baronne, Calmann Lévy, 1884, p. 56)
    • Vous avez jeté votre gourme ; quand vous reviendrez de là-bas, vous serez un homme, et le temps aura passé l’éponge sur vos méfaits. — (Victor Cherbuliez, Olivier Maugant, Hachette, 9e édition, 1910, p. 410)
    • Le curé pensait que le meilleur âge pour « jeter sa gourme » fût celui de l’enfance et non pas celui de l’adolescence où les mauvaises habitudes se fortifient par l’orgueil et dégénèrent en révolte ou en libertinage. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 128.)
    • les professions d'esprit fort dont il nous régalait fréquemment n'allaient pas beaucoup au-delà des impertinences habituelles à un lycéen intelligent qui jette sa gourme. — (Pierre-Henri Simon, Les Raisins verts, 1950)
    • Mais d’autres garçons ont eu des mères poules aussi intempestivement vigilantes. Eux, pourtant, ils ont, de bonne heure, jeté leur gourme. Alors ? — (Daniel Guérin, Un jeune homme excentrique, Julliard, 1965, p. 112)

Traductions

Prononciation

  • France (Lyon) : écouter « jeter sa gourme  »
  • Bourg-en-Bresse (France) : écouter « jeter sa gourme  »
  • Somain (France) : écouter « jeter sa gourme  »

Références