lésineur

(XVII^e siècle) Dérivé de lésiner, avec le suffixe -eur.

lésineur \le.zi.nœʁ\

1. (Rare) (Soutenu) Qui lésine, économise à l’extrême.
   • Mais aussi, que le petit nombre ne soit point lésineur ; qu’il n'étouffe point son aisance en la rendant ainsi stérile ; qu’il donne largement du travail ; qu’il le paie généreusement, ou son prix : c’est pour cela qu’ont été faites les JOURNÉES, autant, au moins, que contre la tyrannie des Bourbons, et qu’il fasse, d’ailleurs, parvenir la rosée de son bien-être à l’indigence impotente. — (A.-A. Debonningue, La Révolution, ou Confessions d’une girouette, A. Leleux, Calais, 1832, page 278)
   • À ses débuts, le cinéma comique est un cinéma pauvre dans lequel même Fernandel doit affronter des producteurs lésineurs. — (Bertrand Dicale, Louis de Funès, grimaces et gloire, Grasset, 2009, page 10)

• lésineux

• avare
• pingre

lésineur \le.zi.nœʁ\ masculin (pour une femme, on dit : lésineuse)

1. (Rare) (Soutenu) Celui qui lésine.
   • Ce Toulongeon était des petits-maîtres ; c’est le plus grand lésineur de France, il n’a jamais un habit qui soit tout neuf. — (Gédéon Tallemant des Réaux, Les Historiettes : Le maréchal de Gramont, 1657-1690)
   • C’était cette réunion de lésineurs qui avait réduit le malheureux ministre à se rabattre sur un éditeur prêt à travailler à bon marché. — (Les mésaventures de M. Pichon, Le Rappel, 18/01/1911, page 1)

• Vosges (France) : écouter « lésineur  »

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