l’emporter \l‿ɑ̃.pɔʁ.te\ intransitif (se conjugue → voir la conjugaison de emporter)
L’air s’obscurcit ; la fumée et le brouillard se mêlent sans qu’on sache qui l’emporte en épaisseur du brouillard ou de la fumée.— (Hector Malot, Sans famille, 1878)
Quand je la menai à l’autel, j’étais bien convaincu que ma femme l’emportait en beauté sur toutes les femmes belles de la terre.— (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
En dépit de son bon vouloir, de sa passion pour le travail, le désespoir d’être loin des siens l’emportait chez Pasteur. Le mal du pays l’envahissait.— (René Vallery-Radot, La vie de Pasteur, Hachette, 1900, Flammarion, 1941, page 17)
Manue l’emporte haut la main.— (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 30 septembre 2022, page 10)
Il n’y avait plus d’air dans la cour, rien que des odeurs. C’est celle du chou-fleur qui l’emporte facilement sur toutes les autres. Un chou-fleur vaut dix cabinets, même s’ils débordent.— (Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932)
Chez les métallurgistes, les grèves politiques l’emportent sur les grèves économiques pendant toute l’année 1905, encore qu’au début cette prédominance ait été beaucoup moins marquée qu’à la fin de l’année.— (Lénine, Rapport sur la Révolution de 1905, traduit du russe d’après le no 18 de la Pravda du 22 janvier 1925, Moscou : Éditions du Progrès, 1966, page 35)
À volume égal, l’or l’emporte de beaucoup sur l’argent.
À proximité de cette singularité, c’est le terme en qui l’emporte.