Singulier et pluriel |
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lesbotrans \lɛs.bɔ.tʁɑ̃s\ |
lesbotrans \lɛs.bɔ.tʁɑ̃s\ féminin singulier et pluriel identiques
Mais je ne veux pas utiliser le mot lesbienne, accaparé politiquement, à juste titre, par les lesbiennes féministes du CGL. Donc j’invente le mot lesbotrans. Puisque pour moi je ne peux pas être une lesbienne comme les femmes, nées femmes, lesbiennes, le sont, puisque je suis une personne trans, que je n’ai pas la même rationnalité avec les femmes, etc. Donc pour moi, il était exclu d’utiliser le mot lesbienne, surtout en discutant avec les lesbiennes politisées qui nous parlent de Wittig, etc. Donc pour toutes ces raisons, j’invente ce mot-là. Personne ne va la reprendre. On est l’exception surnuméraire à l’intérieur même de notre propre communauté.— (Maud-Yeuse Thomas, Karine Espineira & Maud-Yeuse Thomas, Politiques transféministes – Partie 1, Collectif Archives LGBTQI, 2021, page 5-6, 27 pages)
La pratique de se renommer est entérinée. « Lesbotrans » étant alors une manière de se dire avec la sexualité et une appartenance double de groupe, contre la désubjectivation et la désexualisation.— (Arnaud Alessandrin, Maud-Yeuse Thomas et Karine Espineira, « Queer, Trans et Féminisme : je t’aime... moi non plus », dans Cahiers de la transidentité, no 3, 2013, page 133)
Fières d’être Trans’ ! Pour l’égalité des droits des transSexuelLes, transGenres, trans Folles, transPédés, lesbOTrans, transPutes, transSéropos, genderFucker, genderWarriors, transKinkyKing, transSafeSexQueen, transImmigréEs... luttez avec le GAT.— (tract du Groupe activiste trans (GAT), cité dans Colette Chiland, « Transgression et identité sexuée », Jacques Bouhsira, Sylvie Dreyfus-Asséo, Marie-Claire Durieux, Claude Janin (dir.), Transgression, Presses Universitaires de France, collection « Monographies et débats de psychanalyse », 2009, page 13-30, 216 pages, ISBN 978-2-1305-7562-7)
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