liardeur

Dérivé de liarder, avec le suffixe -eur.

liardeur \ljaʁ.dœʁ\ masculin (pour une femme, on dit : liardeuse)

1. (Vieilli) (Désuet) Personne avare, qui fait de petites dépenses, avec répugnance.
   • Est-ce que, l’autre semaine, sa sœur ne l’avait pas traité de liardeur, comme pour tourner en ridicule son jeu prudent, parce qu’il lui conseillait amicalement de vendre ? — (Émile Zola, L’Argent, 1891)
   • Mémé ? Une liardeuse. À tel point qu’elle en devenait riche. À force de ne rien dépenser, ça finissait par s’accumuler sous son matelas. — (Orlando de Rudder, Le Trou Mahaut)

liardeur \ljaʁ.dœʁ\

1. (Vieilli) Qui liarde.
   • Aussi supposons-nous volontiers qu’un paysan est fatalement individualiste, liardeur et âpre au gain, incline plutôt à droite et que, s’il n’est pas lui-même un pilier d’église, il est probablement marié avec une grenouille de bénitier… — (Guy De Boeck, « Le Revenu de la faim ou l’Agriculture congolaise », in Contradictions, n^o 114, 2^e trimestre 2006)
   • Il y a trois phases, se dit-il, en réfléchissant. Après le mariage, bonne fille, aimante et dévouée, —économe mais pas liardeuse— bien portante, il est vrai ; —puis, quand les douleurs nerveuses sont venues, imprévoyante, gaspilleuse et presque humble :— maintenant, ici, intéressée et aigre. — (Joris-Karl Huysmans, En rade)

• lésineur

• Antoine de Rivarol, Dictionnaire classique de la langue française, 1827