limable

Français

(XVIII^e siècle) Dérivé de limer, avec le suffixe -able. Le mot semble inusité au XX^e siècle, du moins dans les sources écrites

limable \li.mabl\ masculin et féminin identiques

(Métallurgie) Que l’on peut attaquer à la lime ; dans quoi la lime peut mordre.
- Si, après avoir endurci par la trempe le centre de notre morceau de fer fondu, on le met sur les charbons, qu’on le fasse rougir, & qu’on l’y laisse refroidir lentement, il y redeviendra limable, comme l’est l’acier ordinaire non trempé. — (René-Antoine Ferchault de Réaumur, L’art de convertir le fer forgé en acier et l’art d’adoucir le fer fondu, Michel Brunet, Paris, 1722, page 501)
- Pour les fontes blanches, elles sont toujours à l’épreuve de la lime : parmi une quantité prodigieuse que j’ai essayée, il ne s’en est jamais présenté une limable. — (J. E. Bertrand, Descriptions des arts et métiers, tome XV, Imprimerie de la Société typographique, Neuchâtel, 1781, page 190)
- Le premier effet du feu sur la fonte est de lui enlever les soufres surabondants, & l’approche d’autant de l’état de métal en la régularisant ; c’est en quoi consiste l’art d’adoucir la fonte de fer & de la rendre limable ; — (Pierre Clément Grignon, L’art de fabriquer le fer, de fondre et de forger des pièces d’artillerie, Auguste Delalain, Paris, 1807, page 85)
(Très rare) Que l’on peut ou doit limer.
- En revanche, on peint l’ongle jusqu’à son bord limable. — (Sonia Feertchak, L’Encyclo des filles 2015, Gründ, 2014, page 324)