médoquine

De médoquin.

médoquine \me.dɔ.kin\ féminin

1. Fièvre épidémique sévissant au Médoc.
   • Les résiniers seuls étaient à l’abri de la médoquine, grâce à l’air pur de leurs forêts. — (La revue des deux mondes, 1863, page 680)
   • C’est de cette époque que date l’assainissement et la mise en culture d’une grande quantité des bas-fonds du Médoc, qui auparavant étaient couverts d’eaux la moitié de l’année, ce qui y faisait régner une fièvre épidémique qu’on appelait la médoquine. — (Pierre Bernadau, Histoire de Bordeaux, 1839, page 511)
2. Orage venu du Médoc.
   • Vois à quelle vitesse la médoquine est passée. Un grand coup de balai et, houp là, revoilà les étoiles. — (Alexis Salatko, Mauve Haviland, 2000)
   • Le vent souffle avec force de la mer et répand ce voile funèbre sur toute la campagne. La foudre le déchire ; en un clin d’œil la terre est noyée. Voilà ce qu’on appelle une médoquine. — (Eugène Pelletan, La naissance d’une ville, 1861, page 171)
   • A Pons, on dit la même chose des médoquines, orages venus, eux aussi, du sud-ouest, du Médoc. — (Raymond Doussinet, Les travaux et les jeux en vieille Saintonge, 1967, page 160)

médoquine \me.dɔ.kin\

1. Féminin singulier de médoquin.
   • Cette similitude harmonique avait une cause géogastronomique : Un déjeuner en compagnie d’un secrétaire de mairie dans une auberge médoquine, la proximité d’un excellent pinard du cru, une belle journée de printemps peuvent en effet enrichir ces fréquences d’une vibration issue du fond des âges, comme qui dirait, une remontée du temps par des voies papillaires dans un double-fond de terroir. — (Jean-Luc Blanchet, Marée blanche en Atlantique, Geste éditions, 2010, chapitre 6)

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